BFMTV
Les Républicains

"C'est de la rustine": Bruno Retailleau pas convaincu par les annonces pour les agriculteurs

Jugeant que ces annonces ne suffiront pas à répondre aux exigences des agriculteurs, le chef de file des sénateurs Les Républicains "propose trois pistes".

Un nouveau texte de loi pour "renforcer le dispositif Egalim", l'abandon d'un indicateur de mesure de l'usage des pesticides, reconnaître l'agriculture comme un métier en tension... Que pense Bruno Retailleau de toutes ces mesures de l'exécutif?

"C'est de la rustine", balaie le chef de file des sénateurs Les Républicains ce jeudi 22 février sur BFMTV-RMC, au lendemain de nouvelles annonces du Premier ministre Gabriel Attal, qui a tenté, une énième fois, de calmer la colère des agriculteurs avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture ce samedi 24 février.

"Trois pistes" pour répondre à la crise

Concernant la loi Egalim, qui vise à assurer un revenu minimum aux agriculteurs, ce serait en "quelques années, la quatrième loi", souligne Bruno Retailleau, ajoutant: "À chaque loi, on nous a vendu la loi qui était la meilleure au monde. Si on en est à la quatrième, ça veut quand même bien dire que ça n'a pas marché. Et c'est la raison pour laquelle les agriculteurs n'ont plus confiance."

Le sénateur de Vendée "propose trois pistes" pour répondre à cette crise. La première: que l'agriculture “soit reconnue d’intérêt général majeur” dans la loi. "Ça ne suffit pas d’inscrire la souveraineté alimentaire dans la loi", comme le veut le gouvernement, estime l’élu de droite, arguant que "la charte de l’environnement a été constitutionnalisée" et "écrasera toujours la notion de souveraineté" dans "la hiérarchie des normes".

Ensuite, Bruno Retailleau appelle à "simplifier drastiquement" les capacités des agriculteurs "à stocker l’eau" avec "des retenues collinaires" ou “des réserves de substitution”. Ne s’opposant pas aux méga bassines, il lance: "Je vous invite à venir en Vendée. Vous verrez que ce n’est pas le maïs qui a bénéficié de ces stockages de l’eau. Au contraire, c’est une agriculture écologique beaucoup plus diversifiée, l’élevage, la biodiversité.”

Si Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, n’est pas opposé à ce système de retenue d’eau, "rien ne change", aux yeux de Bruno Retailleau qui dénonce la "bureaucratisation de la France". Regrettant l’importation en France, parfois, d’une "agriculture qu’on nous interdit", Bruno Retailleau plaide pour l'uniformisation des "contraintes, notamment sur les molécules" des produits agricoles.

Baptiste Farge