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Bygmalion: turbulences à prévoir à l'UMP après les européennes

Jean-François Copé, ici le 21 mai à Paris, s'est exprimé à quelques jours des éelections européennes.

Jean-François Copé, ici le 21 mai à Paris, s'est exprimé à quelques jours des éelections européennes. - -

Si l'UMP est focalisée actuellement sur les européennes, l'affaire Bygmalion devrait agiter le parti les jours suivants l'élection.

L'UMP, le parti dirigé par Jean-François Copé, est actuellement totalement tendu vers les élections européennes, un scrutin où il pourrait obtenir de bons résultats. Pourtant, l'accalmie devrait être de courte durée. En effet, les affres de l'affaire Bygmalion planent toujours au-dessus de Jean-François Copé. Les principaux responsables du parti sont décidés à lui demander des comptes, alors qu'il promet de jouer cartes sur tables.

Et cela se fera peut-être dès mardi puisque le président de l'UMP a convoqué un bureau politique mardi à 8H30 pour faire "toute la lumière" sur les méandres du dossier. C'est que, pour lui, l'enjeu est de taille: sa crédibilité, son "honneur" selon ses propres termes, ont été mis à mal dans la presse par des soupçons de favoritisme d'une société de communication (Bygmalion) fondée par deux de ses amis au détriment des finances de l'UMP, essentiellement durant la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.

"Je dirai exactement ce qu'il en est" après les élections européennes, promet-il depuis la publication, le 15 mai par Libération (après Le Point le 27 février), d'un article le mettant en cause.

Ne pas parler de ce qui fâche avant les élections

Sur la vingtaine de millions d'euros versés à Event&Cie, filiale de Bygmalion, la moitié environ aurait servi à financer des conventions largement "fictives", selon le quotidien.

L'ancien ministre Pierre Lellouche, qui conteste toute participation à une conférence facturée à l'UMP, et dans laquelle son nom apparaît, a d'ailleurs saisi son avocat. Lui-même et deux autres députés UMP, Arnaud Robinet et Dominique Dord (ex-trésorier), sont convoqués lundi par la justice pour être entendus comme témoins.

Dans la perspective des élections, un consensus plus ou moins respecté jusqu'à ces derniers jours s'était établi au sein du parti. On ne parlait pas de ce qui fâche et pouvait nuire à l'unité du mouvement, entièrement "mobilisé", disait-on, pour arriver en pôle position dimanche.

G.C. avec AFP