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Les Républicains

À Brive-la-Gaillarde, Pécresse se pose en garante du rassemblement de la droite

Les ténors de la droite font bande à part en cette rentrée 2018. Tous ont décidé d'organiser leur rentrée médiatique séparément, signe intangible que les divisions persistent chez Les Républicains.

Alors que son camp multiplie les événements de rentrée, Valérie Pécresse a souhaité se poser en garante du rassemblement de la droite. La présidente de la région Ile-de-France a effectué sa rentrée politique à Brive-la-Gaillarde, deux jours avant celle du président des Républicains Laurent Wauquiez.

Avant la prise de parole de son rival prévue ce dimanche en Haute-Loire, Valérie Pécresse inaugurait le bal des nombreux événements de rentrée politique de la droite. Avec son mouvement Libres! associé à Les Républicains mais ouvert aux non-adhérents du parti, elle a choisi de s'exprimer en Corrèze, terre électorale de Jacques Chirac dont elle fut la chargée de mission à l'Élysée.

La "tentation d'exercice solitaire du pouvoir" de Macron

Devant environ 300 personnes, dont une trentaine de parlementaires, Valérie Pécresse n'a pas épargné Emmanuel Macron, stigmatisant sa "défiance injustifiée et contre-productive à l'égard des élus locaux", et évoquant des "comportements et pratiques à l'ancienne", quelques semaines après l'éclosion de l'affaire Benalla.

Elle ne s'est également pas privée de dénoncer la "tentation d'exercice solitaire du pouvoir" du président, auquel elle a dit vouloir opposer une "alternance populaire et non populiste", dans une rare allusion à Laurent Wauquiez.

Valérie Pécresse a appelé le gouvernement à un "triple sursaut": sur l'autorité, exigeant notamment l'expulsion immédiate des fichés S étrangers, sur le pouvoir d'achat pour lequel elle a dit craindre une "vraie rébellion" des Français, ainsi qu'un "sursaut de solidarité". "Nous croyons que la droite a un message social à adresser aux Français", a-t-elle dit, dénonçant notamment la "bombe à retardement" de l'abandon du plan Borloo pour les banlieues.

Une ligne plus au centre que celle de Wauquiez

Comme elle l'avait dit en juin lors du Conseil national de Les Républicains, la présidente de la région Ile-de-France entend "tout faire" pour que son parti présente "un projet et une liste puissamment pro-européens" lors des élections de 2019.

Plusieurs ténors de la droite lui avaient adressé des messages de soutien vidéo, comme le président du Sénat Gérard Larcher qui a appelé au "dialogue mutuel" avec Laurent Wauquiez, ou encore Xavier Bertrand.

"J'ai le sentiment que nous sommes très complémentaires et que nous aurons vocation à travailler d'avantage ensemble", a déclaré le président des Hauts-de-France, qui a quitté LR au lendemain de l'élection de Laurent Wauquiez.
Jeanne Bulant avec AFP