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Les communistes ne voteront pas de "motion de censure venant du Rassemblement national"

Sur BFMTV-RMC ce mardi, le patron du PCF a mis en avant les différences d'"orientations politiques" de son groupe avec le RN.

Invité de BFMTV-RMC ce mardi, Fabien Roussel a indiqué que les communistes ne voteront pas une "motion de censure venant du Rassemblement national (RN)". "Nous n'avons pas du tout les mêmes orientations politiques", a souligné le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), qui a taclé les élus du groupe de Marine Le Pen. Selon lui, ce "sont les valets du capital".

"Le Rassemblement national n'a pas voulu voter le rétablissement de l'impôt sur la fortune" et "la hausse du SMIC", a mis en avant le député du Nord.

Concernant le budget 2023, texte sur lequel le gouvernement utilisera le 49.3 - ce sera "probablement mercredi" - la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) et le RN comptent déposer une motion de censure. Depuis quelques semaines, les députés d'extrême droite et les insoumis ont laissé planer le doute sur d'éventuels votes conjoints.

Néanmoins, Marine Le Pen a précisé sur BFMTV dimanche que ce scénario ne s'appliquerait que dans un cas précis: si le gouvernement décide d'intégrer par voie d'amendement sa réforme des retraites au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), dont l'examen commence jeudi.

"Respecter le débat parlementaire"

Autrement dit, le RN ne votera pas la motion de censure proposée par Nupes. Or, pour être adoptées ces dispositions nécessitent les voix de la majorité des députés de l'Assemblée nationale. Avec la composition actuelle de l'hémicyle, il faudrait donc que Les Républicains (LR), la Nupes et le RN votent en faveur d'une motion de censure. Un scénario quasi-impossible.

Pour autant, la motion de censure de la Nupes n'est pas "symbolique" selon Fabien Roussel.

"Il faut que le gouvernement entende que l'Assemblée nationale est à l'image de ce que les Français ont voulu et qu'il doit respecter le débat parlementaire", a expliqué le député du Nord.

L'élu invite ainsi l'exécutif à retenir des "amendements des différentes oppositions". Bruno Le Maire a indiqué sur BFMTV ce lundi qu'il conserverait certains amendements mais pas la taxe sur les super-dividendes proposée par le MoDem - pourtant allié de la majorité - et votée par la Nupes, le RN, et 19 députés Renaissance.

Baptiste Farge