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Mounir Mahjoubi demande à Agnès Thill de quitter le groupe LaREM après ses propos sur la PMA

La députée La République en marche de l'Oise Agnès Thill, le 13 mai 2017 à Paris.

La députée La République en marche de l'Oise Agnès Thill, le 13 mai 2017 à Paris. - Charly Triballeau - AFP

L'ancien secrétaire d'Etat au Numérique et député LaREM de Paris estime que les propos de sa collègue Agnès Thill sont propos "en contradiction avec les valeurs d’inclusion de (leur) mouvement".

Elle avait pourtant dit qu'elle "ferait attention à ses propos". Peine perdue, la députée LaREM de l'Oise Agnès Thill a remis les pieds dans le plat. Dans un tweet reprenant l'article de Têtu sur le secrétaire d'Etat Gabriel Attal, qui évoque l'idée de recourir à une GPA "éthique" avec son compagnon si c'était légalisée en France, l'élue LaREM commente: "Au moins, la couleur est annoncée. #bioethique en juin".

Dans un autre message datant du 23 avril, Agnès Thill estimait que "les couples homosexuels ou femmes seules sont des des situations différentes des couples homosexuels", en réponse à un article sur la persistance de l'illégalité de la PMA pour les couples de femmes.

Pour l'élue LaREM, "il n'y a pas d'égalité entre des situations différentes". "Pour avoir égalité il faut que les deux membres du signe égal soient en tous points identiques", avait-elle ajouté.

"D'énièmes dérapages"

Des propos qui ont suscité un vif agacement chez le député LaREM de Paris Mounir Mahjoubi.

"Vos propos sont en contradiction avec les valeurs d’inclusion de notre mouvement. Prenez vos responsabilités et quittez notre groupe", tance-t-il ce mercredi, en joignant des captures d'écran des deux messages cités plus haut.

Pour ce qu'il décrit comme "d'énièmes dérapages", l'ancien secrétaire d'Etat au Numérique annonce qu'il "proposera à plusieurs de (ses) collègues de saisir à nouveau le bureau pour demander (son) exclusion".

Fin février, Agnès Thill avait déjà été entendue par la Commission des conflits de La République en marche. Elle avait par le passé estimé que "l'absence de genre dans le mot parent favorise l'éclosion d'écoles coraniques", comparé les "femmes seules" souffrant de ne pas avoir d'enfant à des "drogués" et avait évoqué un "puissant lobby LGBT à l'Assemblée nationale".

Liv Audigane