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La députée Agnès Thill prochainement convoquée par LaREM

Agnès Thill, députée LaREM de l'Oise.

Agnès Thill, députée LaREM de l'Oise. - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Agnès Thill a tenu à plusieurs reprises des propos controversés au sujet de l'extension de la PMA, et ce alors qu'elle a déjà été mise en garde par LaREM. L'élue de l'Oise est désormais convoquée par le mouvement, alors que le président du groupe à l'Assemblée a dit tenir "au respect des règles".

Selon nos informations, la députée Agnès Thill va être convoquée par la commission des conflits de La République en Marche, en raison des propos controversés qu'elle a récemment tenu à propos de l'extension de la PMA aux femmes lesbiennes et célibataire, ou encore de l'homosexualité. 

La date de cette convocation n'est pas encore connue mais la situation sera examinée "dans la plus grande collégialité, le respect de nos instances, de nos statuts, et de nos valeurs", indique la République en Marche. La députée de la majorité est également convoquée devant le bureau du groupe LaREM à l’Assemblée nationale.

Une députée déjà rappelée à l'ordre

Agnès Thill, connue pour ses positions virulentes contre la PMA, a de nouveau provoqué la polémique. Après avoir dénoncé un "puissant lobby LGBT" à l'Assemblée, elle a comparé la "souffrance des femmes seules" qui veulent bénéficier de la PMA à des "drogués".

"Et si on le faisait aussi valoir pour la PMA tant qu'on n'est pas sûrs que naître sans père est mieux pour l'enfant?", avait-elle encore tweeté à propos du principe de précaution, en réponse à un rapport de l'Anses.

Sur notre antenne ce lundi soir, Gilles Le Gendre ne s'est pas prononcé sur une éventuelle exclusion. Mais le président du groupe LaREM à l'Assemblée a déclaré qu'il tenait "au respect des règles" et qu'Agnès Thill "sortait complètement des critères de La République en Marche sur un sujet sensible qui concerne la bioéthique (...) tout nous sépare des dérives qu'elle a exprimé".

Sur Twitter, plusieurs députés et ministres avaient appelé à son éviction ou son d"part volontaire, comme le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, suggérant cette dernière option.

Thomas Soulié avec Jeanne Bulant