BFMTV
La France Insoumise

Une partie de la gauche appelle à manifester contre "le racisme systémique et les violences policières"

Plus de 1000 personnes rassemblées à Paris place de la République en hommage à Adama Traoré, le 8 juillet 2023

Plus de 1000 personnes rassemblées à Paris place de la République en hommage à Adama Traoré, le 8 juillet 2023 - Bertrand GUAY / AFP

LFI, EELV, la CGT et plusieurs autres organisations et associations appellent à manifester le 23 septembre "pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques".

Près de trois mois après la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un policier à Nanterre lors d'un contrôle routier, une partie de la gauche va manifester dans plusieurs villes du pays contre "le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron".

Des dizaines d'organisations et associations politiques, syndicales, ou citoyennes, dont la CGT, la FSU, Europe Écologie-Les Verts, La France insoumise ou encore Attac, appellent à une "marche unitaire" le 23 septembre 2023.

"Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d’autres blessé-es, victimes des violences policières", écrivent les signataires dans un communiqué unitaire.

"L’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique"

"Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d'autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières et pour la justice sociale climatique, féministes et les libertés publiques", peut-on également lire.

Ces organisations revendiquent notamment l'abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre.

Elles "exigent" également "une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d'intervention et son armement", mais aussi le remplacement de l'IGPN par "un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique".

L'Inspection générale de la police nationale, la "police des polices", est régulièrement critiquée pour ses décisions lors des affaires mettant en cause des fonctionnaires. Son manque d'indépendance est de plus en plus régulièrement pointé du doigt.

"L’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique", dénoncent les syndicats et les organisations politiques, estimant qu'elle "remet aujourd'hui en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières."

"La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave", alertent les signataires.

CGT, LFI, EELV et Attac et les autres organisations dénoncent ouvertement les déclarations du Directeur général de la Police. Ce dernier, dans un entretien au Parisien, a plaidé pour qu'aucun policier ne soit placé en prison dans l'attente d'un éventuel procès, "même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail". Des propos qui ont suscité une vive polémique.

Ariel Guez