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Retraites: Jean-Luc Mélenchon estime que "les macronistes traitent les gens comme du bétail"

Participant à la manifestation contre la réforme des retraites à Marseille ce samedi, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu'Emmanuel Macron ne devait pas compter sur l'"usure" des personnes mobilisées.

Jean-Luc Mélenchon, participant à la manifestation contre la réforme des retraites à Marseille, a estimé ce samedi qu'Emmanuel Macron était "condamné" à perdre la bataille sur ce projet de loi et affirmé que le Président ne devrait pas compter sur l'"usure" de la mobilisation.

Emmanuel Macron s'est très peu exprimé sur la réforme des retraites depuis la présentation du projet du gouvernement en janvier. "S'il avait le bon goût de parler, ça serait bien, parce que ça améliorerait le niveau de mobilisation populaire contre lui. Je pense que c'est pour ça qu'il se tait, parce que c'est prudent de sa part", a jugé Jean-Luc Mélenchon au micro de plusieurs médias, dont BFMTV, samedi.

Macron "condamné" à perdre?

"Il sait que l'état d'exaspération du pays à son égard est complet et que maintenant, il ne lui reste plus grand-chose comme moyen d'action", a-t-il ajouté. L'ex-candidat de LFI à la présidentielle pense que le président "est dans une situation qui le condamne à perdre".

Mélenchon s'est ensuite attaqué la technique du gouvernement et des députés de la majorité face à l'opposition à la réforme des retraites.

"Les macronistes traitent les gens comme du bétail. Ils considèrent qu'il suffit de les prendre à la gorge et de leur serrer la gorge assez longtemps pour qu'ils cèdent", a-t-il dénoncé.

"Il y a des gens, ils ne savent pas s'ils vont gagner ou pas, mais ils ne veulent plus être traités comme ça", a affirmé l'ex-député.

Pas d'"usure" du mouvement en vue, selon Mélenchon

"Monsieur Macron, s'il compte sur l'usure, se trompe de pays", a-t-il aussi déclaré, ajoutant que "le peuple en France a un tempérament rebelle".

Pour cette première mobilisation un samedi, et la quatrième journée d'action contre la réforme des retraites, les défilés matinaux ont rassemblé parfois plus de monde que le troisième acte, le 7 février.

Ils étaient au moins 8500 à Pau, 6000 à Nancy, 5 à 6000 à Angoulême (contre 5000 le 7 février), 5600 à Nice et 2000 à Mende, selon les autorités. À Toulouse, la CGT a revendiqué un nombre record de "plus de 100.000 manifestants", la préfecture 25.000.

Les trois premières journées d'action ont réuni entre 757.000 et 1,27 million de personnes selon les autorités (entre près de 2 millions et plus de 2,5 millions selon l'intersyndicale), sans faire reculer l'exécutif, qui tient bon sur la mesure phare de la réforme, le recul de l'âge légal de départ à 64 ans.

Sophie Cazaux