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La France Insoumise

"Pour ou contre" la corrida? Aymeric Caron défend un texte sur lequel "on peut trancher très rapidement"

Le député de Paris présente son texte sur l'abolition de la corrida ce jeudi. Alors que plusieurs élus, dont Fabien Roussel, ont tancé les insoumis sur leur ordre de priorité dans le contexte actuel, Aymeric Caron défend un sujet sur lequel on peut se décider dans les courts délais d'une niche parlementaire.

Envoyé au front pour soutenir sa proposition de loi. Avant l'examen de son texte sur l'abolition de la corrida ce jeudi à l'Assemblée nationale, le député insoumis Aymeric Caron s'est présenté sur le plateau de BFMTV-RMC. L'interdiction de cette pratique suscite, avant même qu'elle ne soit débattue dans l'hémicycle, de vifs débats.

Pour l'ancien journaliste, "oublier complétement la question du vivant", aurait été "une erreur" alors que les insoumis présentent plusieurs propositions de loi à l'occasion de leur niche parlementaire, une séance mensuelle durant laquelle l'ordre du jour est fixé par les parlementaires et non le gouvernement.

Néanmoins, la proposition de loi sur la corrida interroge au-delà du débat entre pour et contre. Emmanuel Macron estimait ainsi en marge du salon des maires de France, que ce n'est "pas la priorité du moment".

Idem pour Fabien Roussel, interrogé le même jour sur BFMTV-RMC. Le patron des communistes mettait en avant d'autres textes de la niche parlementaire des insoumis comme la réintégration des personnels non-vaccinés. Cette proposition de loi figure en troisième position de l'ordre du jour, après la constitutionnalisation de l'IVG et l'abolition de la corrida.

"Cette question, on peut la trancher très rapidement"

De son côté Aymeric Caron assure que le texte sur la corrida "n'est pas la priorité absolue" au regard d'une niche parlementaire comportant une "douzaine (dix désormais, ndlr) de propositions de loi qui balaient toutes les sortes de sujet qui péoccupent les Français". Si la thématique du "vivant" est large, le sujet de la corrida a été retenu, car "cette question, on peut la trancher très rapidement", explique-t-il. Le député de Paris met en avant "le temps court" de la niche parlementaire, laquelle se déroulera entre 9 heures et minuit.

Selon lui, il s'agit donc de "choisir des textes avec des questions assez simples", où l'on peut facilement se prononcer "pour ou contre".

"En gros la question à laquelle vont devoir répondre tous les députés aujourd’hui, c’est: est-ce que oui ou non, vous êtes favorables à l’idée qu’on puisse, aujourd'hui, organiser des spectacles autour de la torture?", détaille le député de Paris.

L'hémicycle devrait à cette occasion être le théâtre d'un débat, pour le moins, très animé. Plus de 577 amendements ont été déposés, notamment par le Rassemblement national et Renaissance, dont certains pour faire de l'obstruction parlementaire et ralentir l'examen du texte avant qu'il ne soit soumis au vote. Par ailleurs, aucune consigne officielle n'a été donnée au sein des différents groupes, ce qui pourrait donner lieu à plusieurs prises de libertés individuelles.

Baptiste Farge