Pour Mélenchon, le luxe n'est pas compatible avec "la période écologique dans laquelle nous vivons"

Sur le plateau de BFMTV, l'ancien candidat insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a critiqué la place de l'économie du luxe, affirmant que "le désir doit trouver des limites."

"Tout se vaut en économie capitaliste, pas à mes yeux." Sur le plateau de BFMTV, Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à l'élection présidentielle pour La France insoumise, a dénoncé l'état de l'économie du luxe, estimant que "le désir doit trouver des limites."

"La morale républicaine, ça existe. L'ostentation, le luxe, est quelque chose qui est attentatoire à la période écologique dans laquelle nous vivons", dénonce l'ex-chef de file des insoumis à l'Assemblée, aujourd'hui sans aucun mandat.

"Le luxe, c'est l'ostentation, c'est le commerce des apparences", martèle Jean-Luc Mélenchon. Moi aussi, j'aime les parfums, j'en ai un. Moi aussi, j'aime ce qui est beau, mais je sais aussi que tout ce que je veux n'est pas forcément ce à quoi je dois avoir accès", explique-t-il.

"Choqué" par le milliard de Bernard Arnault

Interrogé sur Bernard Arnault, chef d'entreprise et milliardaire français PDG du groupe de luxe LVMH, Jean-Luc Mélenchon a trouvé "frappant que la France, pays des fusées, pays des trains, pays du progrès technique, son premier milliardaire, c'est un gars qui vend des articles de luxe."

"Permettez-moi de vous dire que, quelque part, ça me choque un peu", ajoute Jean-Luc Mélenchon.

L'ancien candidat à la présidentielle aurait préféré que la France ait organisé "d'autres choses, que nous ayons réimplanté des laboratoires de recherche fondamentale, qui nous fassent avancer au lieu que de la recherche pratique et de préférer des molécules qui nettoient les cheveux sans les faire jaunir à des molécules qui permettent de combattre le coronavirus."

"Oui, je plaide qu'il y a une morale!" martèle Jean-Luc Mélenchon, qui dit aussi "avoir conscience d'être riche." Régulièrement critiqué pour son important patrimoine, l'insoumis affirme que "le million [d'euros] est tantôt un appartement, tantôt un million."

"J'ai choisi l'appartement, j'ai pas le million. La morale, ça ne pas être profite et tais-toi!" conclut l'ancien candidat à la présidentielle.

Ariel Guez