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La France Insoumise

Obono réaffirme qu'"une gifle est une violence" sans pour autant vouloir mettre "en cause" Mélenchon

Danièle Obono devant le palais de Justice de Paris, le 23 juin 2021

Danièle Obono devant le palais de Justice de Paris, le 23 juin 2021 - Bertrand GUAY © 2019 AFP

La députée insoumise appelle à ne pas "minimiser" les "violences" en pleine affaire Quatennens, semblant prendre ses distances avec les propos du patron de la France insoumise. "Nulle mise en cause", ajoute cependant l'élue, appelant à la "cohérence".

Danièle Obono joue à l'équilibriste. La députée La France insoumise a posté ce lundi un message dans lequel elle réaffirme qu'une "gifle est une violence", appelant à ne pas "minimiser" "les violences". Mais elle ne s'aventure toutefois pas à critiquer ouvertement Jean-Luc Mélencheon, assurant que ce message n'était pas "une mise en cause" du soutien du leader de LFI à Adrien Quatennens.

"Ce n'est rendre service à personne, ni aux victimes, ni au mouvement, encore moins aux personnes mises en cause que de minimiser" les violences, écrit-elle encore, appelant les "insoumises" et les "insoumis" à ne "rien lâcher".

"Nulle mise en cause mais cohérence", assure Obono

Ces propos ressemblent à une pique lancée à Jean-Luc Mélenchon qui a "salué le courage et la dignité" d'Adrien Quatennens dimanche dernier. Le député venait de reconnaître qu'il avait giflé son épouse et d'annoncer son retrait du poste de coordinateur de la France insoumise. Quelques heures plus tard, le septuagénaire ajoutait qu'une "gifle" était "inacceptable dans tous les cas" sur le réseau social.

"Nulle mise en cause mais cohérence avec ce que j'ai déjà dit et ce qu'a aussi dit Jean-Luc Mélenchon: une gifle est inacceptable", ajoute Danièle Obono dans un tweet suivant, en réponse à un journaliste du Monde.

C'est "un rappel de nos fondamentaux et un appel à continuer le long et difficile travail qu'on a entrepris et qu'on continue", écrit encore la députée parisienne.

"Je pèse mes mots tout le temps", avance Mélenchon

Plusieurs cadres de la France insoumise ont pris leurs distances avec l'ancien candidat à la présidentielle. "Ce sont ses mots, pas les miens", ont chacune expliqué la députée européenne Manon Aubry et la députée Clémentine Autain.

Pascale Martin, députée LFI de Dordogne, est allée encore plus loin, dénonçant des "tweets qui révèlent une minimisation des faits qui ont été commis et une méconnaissance de la réalité des violences conjugales". Élise Leboucher, députée insoumise de la Sarthe, a "apporté" également "son soutien" au communiqué de presse de sa collègue.

Interrogé devant l'Assemblée nationale ce jeudi, Jean-Luc Mélenchon a assumé ses propos. "Je pèse mes mots tout le temps", a-t-il assuré au micro de BFMTV.

Marie-Pierre Bourgeois