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La France Insoumise

Mort de Bernard Pignerol, cofondateur de SOS Racisme et proche de Jean-Luc Mélenchon

Bernard Pignerol (au centre) en  2019 à Bobigny, entouré de Jean-Luc Mélenchon (à droite) et de Muriel Rozenfeld (à gauche)

Bernard Pignerol (au centre) en 2019 à Bobigny, entouré de Jean-Luc Mélenchon (à droite) et de Muriel Rozenfeld (à gauche) - AFP

"Homme de l’ombre" du mouvement insoumis, Bernard Pignerol, ancien conseiller d'État, est mort ce dimanche, a annoncé sur Twitter Jean-Luc Mélenchon.

Bernard Pignerol, cofondateur de SOS Racisme et dirigeant de La France insoumise (LFI), est mort dimanche d'un cancer, a annoncé l'ancien candidat à la présidentielle de LFI Jean-Luc Mélenchon, dont il était un proche collaborateur.

Conseiller d'État, fondateur et vice-président du mouvement SOS Racisme de 1984 à 1993, Bernard Pignerol a été membre de 1988 à 2002 de la Gauche socialiste, un courant du Parti socialiste dirigé par Jean-Luc Mélenchon. Il a également été conseiller international du maire de Paris Bertrand Delanoë de 2007 à 2014.

"Un compagnon et un ami essentiel" pour Mélenchon

"Ce matin, Bernard Pignerol, notre camarade, est passé dans la mort. Le cancer l'a tué. La détresse nous frappe. Il était un dirigeant et un militant essentiel du mouvement insoumis, dont il a été un des plus brillants et actifs fondateurs", a tweeté Jean-Luc Mélenchon.

"Il était un compagnon et un ami essentiel pour moi et pour beaucoup d'entre nous", écrit l'ancien candidat à l'élection présidentielle.

Bernard Pignerol avait notamment été vu aux côtés de Jean-Luc Mélenchon pendant la perquisition mouvementée au siège de LFI en octobre 2018, ce qui lui avait valu une condamnation à une amende par le tribunal correctionnel de Bobigny l'année suivante.

Une association qu'il présidait, l'Ere du peuple, prestataire de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017, a par ailleurs été mise en examen l'an dernier pour "escroquerie et tentative d'escroquerie aggravée" et "faux et usage de faux" dans le cadre d'une enquête sur l'utilisation des fonds publics pendant la campagne du candidat LFI.

D'après un portrait de Jean-Luc Mélenchon rédigé pour l'édition de M le magazine du Monde en mai 2017, le leader de la "France insoumise" avait eu l'intention de nommer Bernard Pignerol au poste de secrétaire général de l'Elysée en cas de victoire.

Bruno Le Maire "très attristé"

L'ex-ministre et ex-président de SOS Racisme Harlem Désir a fait part, également sur Twitter, de son "immense tristesse" face à la disparition d'un "homme d'engagement, de culture, au coeur de tous les combats de la gauche".

De nombreux députés insoumis ont partagé leur émotion dimanche soir sur Twitter. "Un homme de l’ombre, un rouage essentiel, un compagnon de toujours, un ami fidèle, un modèle de convictions et d'intelligence", écrit Bastien Lachaud tandis que Mathilde Panot, présidente du groupe LFI dit son "tristesse immense pour ses proches et pour tous les militants insoumis."

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, camarade de promotion de Bernard Pignerol à l'Ecole nationale d'administration (ENA), s'est déclaré "très attristé". "Nos positions politiques nous opposaient. Nos liens anciens nous rapprochaient", a-t-il tweeté.

A.G avec AFP