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La France Insoumise

"Il a été assez puni": Mélenchon soutient Quatennens après sa prise de parole à l'Assemblée

L'ex candidat à la présidentielle a pris la défense du député du Nord qui a été chahuté mardi dernier pour ses premiers mots prononcés dans l'hémicycle depuis sa condamnation en décembre.

La colère de Jean-Luc Mélenchon. Après la première prise de parole agitée d'Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale mardi depuis sa condamnation pour violences conjugales, le fondateur de La France insoumise a vivement réagi.

"Il a été assez puni (...). Toute personne condamnée a le droit d'être réhabilité. Tout le monde a ce droit. Il n'a pas été condamné à l'inéligibilité. Il a le droit d'exercer son mandat de député", a d'abord avancé l'ancien candidat à la présidentielle sur BFMTV ce vendredi soir.

"Maintenant, foutez-nous la paix"

À l'occasion de la seconde journée de l'examen de la réforme des retraites, le député du Nord, non-inscrit jusqu'en avril prochain après son exclusion temporaire du groupe insoumis, a été vivement chahuté lors de son intervention par les députés Renaissance. Il a néanmoins reçu les applaudissements de plusieurs députés de la Nupes,

"Si vous voulez revenir au péché mortel, ce sera sans moi. (...) Il est condamné, il a purgé sa peine, il est en train de purger sa peine. Foutez-lui la paix", a encore jugé Jean-Luc Mélenchon.

Avant de lancer: "lui n'est pas parfait, moi non plus (...). Je suis révolté", et de quitter le plateau.

"C'est scandaleux"

Adrien Quatennens devait prendre la parole pour défendre un amendement sur le régime spécial des salariés d'EDF - auquel le gouvernement veut mettre fin - lorsque des huées et des sifflements ont été entendus dans l'hémicycle.

Dans le même temps plusieurs députées de la Nupes dont Sandrine Rousseau, Marie-Charlotte Garin et Sandra Regol, ont quitté l'hémicycle au début de la prise de parole du député.

Sa prise de parole n'a pas pu avoir lieu dans la foulée, après un rappel au règlement, demandé par le député Renaissance Pierre Cazeneuve.

"Vous l'applaudissez! Où on est? C'est scandaleux! C'est une honte!", a avancé cet élu des Hauts-de-Seine.

Quelques minutes plus tard, Adrien Quatennens a pu reprendre la parole dans l'hémicycle pour défendre son amendement de suppression de l'article premier du projet de loi sur les retraites relatif à la fin de la plupart des régimes spéciaux.

Marie-Pierre Bourgeois