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Huées et applaudissements pour la première prise de parole de Quatennens depuis son retour à l'Assemblée

Le député du Nord, qui faisait son retour dans l'hémicycle depuis sa condamnation pour violences conjugales, a été vivement chahuté lors de sa prise de parole. Il a néanmoins reçu les applaudissement de plusieurs députés de la Nupes, ce qui a indigné le député Renaissance Pierre Cazeneuve.

Huées, applaudissements, sifflements... Adrien Quatennens a été chahuté lors de sa première prise de parole depuis son retour à l'Assemblée nationale, provoquant une suspension de séance.

Le député du Nord, encore non-inscrit jusqu'à mi-avril, devait prendre la parole pour défendre son amendement sur les régimes spéciaux de retraite lorsque des huées et des sifflements ont été entendus dans l'hémicycle, tout comme des applaudissements provenant des bancs de la Nupes. Dans le même temps plusieurs députées de la Nupes dont Sandrine Rousseau, Marie-Charlotte Garin et Sandra Regol, ont quitté l'hémicycle au début de la prise de parole du député.

Prise de parole qui n'a pas tout de suite eu lieu puisqu'un rappel au règlement, demandé par le député Renaissance Pierre Cazeneuve sur le fondement de l'article 70 alinéa 1 du règlement de l'Assemblée, a été retenu par le vice-président de l'Assemblée nationale Sébastien Chenu.

"Ce qu'il se passe ce soir ne peut pas être passé sous silence", a déclaré le député des Hauts-de-Seine.

"C'est scandaleux! C'est une honte!"

"Nous avons eu pendant deux jours des rappels au règlement, des députés sont sortis de cet hémicycle parce qu'ils n'ont pas gagné au tirage au sort, et quand l'un de leur collègue qui a été condamné pour avoir frappé son épouse prend la parole sur un amendement vous restez stoïques", a poursuivi Pierre Cazeneuve.

"Pire que ça vous l'applaudissez! Où on est? C'est scandaleux! C'est une honte!", a conclu le député Renaissance.

Le vice-président de l'Assemblée nationale a par la suite suspendu pour deux minutes la séance. Lors de la reprise de celle-ci, les députés Benjamin Saint-Huile et Emanuelle Menard ont tous deux défendu dans leurs rappels au règlement le droit pour Adrien Quatennens de s'exprimer.

Quelques minutes plus tard, Adrien Quatennens a pu reprendre la parole dans l'hémicycle pour défendre son amendement de suppression de l'article premier du projet de loi sur les retraites relatif à la fin de la plupart des régimes spéciaux.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV