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La France Insoumise

Gaza: face au "massacre épouvantable", Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure appellent au "cessez-le-feu immédiat"

Le leader insoumis et celui du Parti socialiste se sont exprimés en marge d'une manifestation à Paris appelant à la paix. Ils appellent à un "cessez-le-feu immédiat" et mettent en garde contre un "risque génocidaire".

Le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a appelé samedi 4 novembre 2023 à un "cessez-le-feu" immédiat à Gaza, où se déroule selon lui "un massacre épouvantable" en raison des bombardements israéliens.

"Le plus important, le plus urgent, le plus immédiat c'est: cessez-le-feu", a exhorté Jean-Luc Mélenchon en marge d'une manifestation à Paris appelant à la paix.

"C'est un massacre absolument épouvantable qui est en place et qui est organisé par M. Netanyahu de manière méthodique et pas du tout improvisée", a insisté le chef de file de LFI lors d'un point-presse, épinglant ainsi le Premier ministre israélien.

"Pourquoi parler de trêve humanitaire?"

Alors qu'Israël poursuit sans répit son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, après avoir subi le 7 octobre des attaques sanglantes et sans précédent sur son propre sol, Jean-Luc Mélenchon a vivement critiqué "l'évidente planification de la disparition de tout ce qui vit" dans le petit territoire palestinien, où la situation humanitaire est catastrophique.

Le leader des Insoumis a également ciblé la position de la France, qui appelle à une "trêve humanitaire". "Pourquoi parler de trêve humanitaire? Qu'est ce que ça veut dire? Qui va décider du début et surtout de la fin de la trêve?", s'est insurgé Jean-Luc Mélenchon, demandant à la diplomatie française de "se reprendre" et d'exprimer "des mots clairs".

Jean-Luc Mélenchon s'est aussi félicité de voir les organisations de la Nupes présentes au complet samedi, après avoir connu des tensions au sein de l'alliance de gauche sur le conflit, LFI refusant notamment de qualifier le Hamas de mouvement terroriste.

"Risque génocidaire"

"Je suis très heureux de voir que la tension initiale dans le mouvement social et à gauche baisse et qu'enfin on se retrouve sur des positions raisonnées et raisonnables qui sont au fond assez traditionnelles : cessez-le-feu pour que le massacre cesse, la libération des otages, la discussion sur les deux États qui est la seule manière de garantir la sécurité des uns et des autres", a-t-il fait valoir.

Présent également dans le cortège parisien, le patron du PS Olivier Faure a lui aussi affirmé "la nécessité de porter une parole (...) forte, puissante pour réclamer un cessez-le-feu immédiat".

"Il y a aujourd'hui, c'est l'ONU qui le dit, un potentiel crime de guerre et aussi un risque génocidaire, nous devons en tenir compte", a plaidé le Premier secrétaire du PS devant les journalistes.

Dans un communiqué, Europe Ecologie - Les Verts a pour sa part dénoncé "le bombardement continu et indiscriminé de la bande de Gaza depuis 28 jours et les conditions de vie des Palestiniennes dans ce territoire en état de siège", qui "s'apparentent à ce qui constituent des crimes contre l'humanité".

Le parti de Marine Tondelier a mis en garde Emmanuel Macron "des conséquences d'un soutien politique et logistique à l'offensive militaire de l'armée israélienne à Gaza". "Nous exhortons la France (...) à exiger un cessez-le-siège et un cessez-le-feu immédiats, à envisager des sanctions à l'encontre d'Israël et à suspendre toute livraison d'armes françaises à Israël", écrivent encore les écologistes.

F.R. avec AFP