Faure "ne discute pas" avec Mélenchon, "les conditions" de l'alliance pas réunies

"On considère que nous ne sommes pas dans une situation de nature à faire repartir la Nupes dans de bonnes conditions", juge ce mardi le premier secrétaire du PS. Son parti a voté un moratoire sur sa participation aux travaux de l'alliance.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure, qui a décrété un moratoire sur l'alliance de gauche, "ne discute pas" à l'heure actuelle avec le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, estimant ce mardi que la Nupes ne pourrait pas "repartir dans de bonnes conditions".

Avec Jean-Luc Mélenchon, "on ne discute pas", a déclaré Olivier Faure sur France 2, rappelant avoir "posé un moratoire" mi-octobre sur la participation de ses troupes à la Nupes car "sur la question notamment Israël-Palestine, il y a une forme de trop-plein, de divergences qui doivent être soldées".

"Un parti qui refuse de poser les mots"

"On considère que nous ne sommes pas dans une situation de nature à faire repartir la Nupes dans de bonnes conditions", a poursuivi le premier secrétaire du PS. Cette "pause" décidée par le PS fait suite au refus de Jean-Luc Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de "terroriste", après l'attaque sanglante contre Israël.

"Je ne comprends pas qu'on puisse à la fois dire en France 'la police tue' et en même temps (...) ne pas arriver à dire que le Hamas tue et que le Hamas est un mouvement terroriste", a répété ce mardi Olivier Faure, qui ne veut "pas être comptable de ce que dit aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon".

"Nous sommes inaudibles quand nous avons un parti qui refuse de poser les mots, dire les faits, et nous condamne à ne pas être entendu sur ce qu'il se passe actuellement à Gaza", a plaidé Olivier Faure.

L'"union", "mais pas à n'importe quelles conditions"

Sans donner de perspective de reprise des discussions entre les partenaires de la coalition (LFI, EELV, PCF, PS), Olivier Faure a néanmoins assuré qu'il était "pour l'union".

"Mais pas à n'importe quelles conditions. Il y a des moments où il faut taper du poing sur la table et dire que tout n'est pas possible", a-t-il résumé.

Le député de Seine-et-Marne a notamment déploré "la conflictualisation permanente" menée par LFI qui, selon lui, "conduit au pire". "Marine Le Pen a passé 40 ans à dédiaboliser ce que son père avait construit. Il n'est pas utile que la gauche cherche à se diaboliser et qu'elle donne le sentiment qu'elle n'est pas à la hauteur", a-t-il fait valoir.

B.F avec AFP