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Intervention de François Hollande: réactions en cascade

François Hollande sur le plateau de France 2, ce jeudi soir.

François Hollande sur le plateau de France 2, ce jeudi soir. - -

Après l'intervention de François Hollande sur France 2, ce jeudi soir, les réactions au sein de la classe politique ne se sont pas faites attendre. Florilège.

François Hollande s'est finalement exprimé pendant plus d'une heure, ce jeudi soir, en direct sur France 2. Une longue intervention, au cours de laquelle le président de la République a abordé tous les thèmes d'actualité.
En première ligne: la croissance et le chômage. Les réactions au sein de la classe politique, de droite comme de gauche, ont fusé, dès la fin de l'entretien.

"Fidèle"

Pour Najat Vallaud-Belkacem, François Hollande a été "extrêmement fidèle à la trajectoire qui est la sienne depuis le début". Une trajectoire qu'il "avait déjà énoncée au mois de septembre dernier devant les Français, qu'il n'a cessé de rappeler", a poursuivi la porte-parole du gouvernement.

"Il n'a qu'un cap, qu'une obession, c'est l'emploi. (...) Aujourd'hui, le président de la République a présenté des outils supplémentaires pour ce même cap", a-t-elle estimé.

"Effaré"

De son côté, Jean-Louis Borloo s'est dit "navré" et "effaré" après avoir visionné cette intervention de François Hollande.

Visiblement agacé le président de l'UDI s'est emporté, au micro de BFMTV. "Les millions de Français aujourd'hui ne comprennent toujours pas ce qui se passe sur les heures supplémentaires, sur les impôts, sur les services à la personne et sur les secteurs industriels", a-t-il lancé.

"Droit dans le mur"

Comme à son habitude, Nadine Morano a posté sa réaction sur son compte Twitter.
L'ancienne ministre a estimé que l'intervention du chef de l'Etat mène la France "droit dans le mur". "On s'attendait à un choc de crédibilité, on a eu le choc de la réalité", écrit-elle.

#stophollande On s'attendait à un choc de crédibilité.. On a eu le choc de la réalité .. pas de changement de cap. on va droit dans le mur
— Nadine Morano (@nadine__morano) 28 mars 2013

"Aucune mesure annoncée"

"Quelle mesure concrète de simplification François Hollande a-t-il annoncé? Aucune. Quelle mesure concrète sur la réforme des retraites a-t-il annoncé? Aucune. Quelle mesure concrète sur la formation a-t-il annoncé? Aucune", a martelé Christian Jacob, sur BFMTV.

"On attend du président de la République qu'il soit capable d'annoncer des choses", a tempêté le chef de file des députés UMP à l'Assemblée nationale.

"Mesurettes"

"On en attendait pas grand-chose, on a pas été déçu". Florian Philippot affiche d'emblée la couleur, quelques minutes à peine après la fin de l'intervention du président de la République.

François Hollande "a essayé de remettre sur la table ses quelques mesurettes pro-croissance, mais il n'y a pas eu d'annonce concrète car il n'a plus les marges de manoeuvre parce qu'il a décidé de ne plus avoir les manettes". Et le vice-président du Front national de lancer: "Il est aujourd'hui une sorte de Monti français. (...) Il se contente de formules".

"Emission oubliée dès demain"

"C'est une émission d'un soir qui sera oubliée dès demain matin", estime pour sa part Brice Hortefeux.

Pour l'ancien ministre de l'Intérieur, "on a évoqué le passé, on a rappelé le passé, on a souligné les annonces pour l'avenir, mais pour le présent, rien". "C'était une émission particulièrement décevante parce qu'elle manquait de contenu".

"Mauvaise direction"

François Hollande "s'est contenté de répéter les mesures qu'il avait déjà prises, d'admettre qu'elles n'amélioreraient pas la situation de l'emploi cette année", a jugé François Delapierre, le secrétaire national du Parti de gauche.

Et d'ironiser: "Je signale à nos téléspectateurs qui se seraient endormis devant leur écran de télévision qu'ils ont eu tort parce qu'il a quand même annoncé quelquechose: l'allongement de la durée de cotisation, qui n'était pas dans son programme. (...) Ce ne sont que des choses qu'on a déjà vues, déjà entendues qui ne donnent aucun résultat. Quand il y a des nouveautés, c'est pour aller encore plus vite dans la mauvaise direction".

"Très concret"

Pour le Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, le président de la République a été très "concret", ce jeudi soir.

"C'est un président qui a montré qu'il avait une vision pour l'avenir du pays et qui était en même temps très concret, très proche des préoccupations des Français".

"Aveu d'impuissance"

"On a envie de dire 'tout ça pour ça'. On attendait pas grand chose, on a pas eu grand chose", a réagi Nathalie Kosciusco-Morizet, sur BFMTV.

Pour la députée-maire de l'Essonne, l'intervention du chef de l'Etat démontre un "aveu d'impuissance".
"Le seul outil que l'on voit dans sa 'boîte à outils', c'est les taxes. Il n'y a qu'un outil pour lui, c'est la fiscalité. Toujours plus d'impôts, toujours plus de taxes", a poursuivi NKM.


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