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Hollande: moi, président, "je mène la bataille"

François Hollande sur le plateau de France 2

François Hollande sur le plateau de France 2 - -

Face à une crise dont "nous" n'avions "pas anticipé qu'elle durerait plus longtemps que prévu", François Hollande avait choisi ses mots, jeudi soir, sur France 2. "Confiance", "rassemblement" et "efforts": voici François Hollande dans le texte.

Lors d'une intervention ultra-attendue sur France 2, le président de la République François Hollande a parlé "crise", "chômage" et "confiance", jeudi soir. Annonces et rhétorique: voici son intervention décortiqué.

> Moi, président, "j'ai pris des mesures"

Face à une crise dont "nous" n'avions "pas anticipé qu'elle durerait plus longtemps que prévu", François Hollande a tenu tout d'abord à montrer qu'il tenait les rênes du pays, en insistant sur son action en tant que président. Le "je" était à l'honneur dans ses phrases.

"J'ai eu la franchise de dire" la violence de la crise, "j'ai pris des mesures", "je mène la bataille" contre le chômage, "je ne suis pas dans le constat, je suis dans l'action", a ainsi insisté et martelé François Hollande tout au long de son intervention sur France 2. Et si le message n'était pas bien passé, François Hollande a conclu: "Je n'en suis pas à chaque avis de tempête à changer de cap!"

> Son mot d'ordre: ayez "confiance"

Et puisqu'il tient la barre, le président de la République a appelé les Français à avoir "confiance" et à "être tous rassemblés" derrière son projet. "Confiance" et "rassemblement", les deux mots d'ordre de son discours.

"J'ai besoin de tous les Français, quelle que soit leur place dans la vie économique et sociale. J'ai besoin de tous, des salariés et des entrepreneurs, de tous ceux qui contribuent à l'activité", a, par exemple, assuré le président de la République, avant de répéter encore une fois le mot "confiance". "J'ai confiance dans la France, c'est un grand pays, un pays qui a une technologie très avancée".

Et pour gage qu'il ne faut pas craindre son action le président a annoncé qu'il y aurait "aucune autre augmentation d'impôts" que celles déjà annoncées en 2013 et 2014. Le chef de l'Etat a toutefois laissé planer un doute sur les prélèvements qui financent la Sécurité sociale".

> Mais des efforts seront demandés à certains

Mais face à la violence de la crise, François Hollande a annoncé qu'il y aurait "des efforts" à fournir. D'ailleurs, "vous avez vu tous les efforts que nous avons faits", a tenu à souligner en préambule François Hollande, rappelant les coupes faites dans certains ministères.

Pour les efforts à venir, qui sera mis à contribution? Les entreprises d'abord. Ce sont elles qui devront s'acquitter de la taxe à 75% qu'il avait promise lors de la campagne présidentielle, pour la part des salaires supérieure à un million d'euros.

Les hauts revenus ensuite. François Hollande a annoncé que "les plus hauts revenus" n'auraient plus le même montant d'allocations familiales. "Que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations, non! Ça sera revu", a-t-il annoncé laconiquement.

Enfin, les retraites. Le président François Hollande s'est prononcé en faveur d'un allongement de la durée de cotisation pour les retraites. "Ceux qui ont cotisé longtemps doivent pouvoir partir à temps mais comme on vit plus longtemps - l'espérance de vie s'allonge -, il va falloir avoir des durées de cotisation plus longues", a affirmé le chef de l'Etat.

Certains ne seront pas d'accord, "mais le rôle du président de la République, c'est de fédérer" autour de son projet, a estimé François Hollande.

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