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Hollande : "inverser la courbe du chômage coûte que coûte"

François Hollande

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François Hollande a fixé comme "seul but" pour 2013 d'"inverser la courbe du chômage" lors des ses vœux aux Français.

Le Président François Hollande a présenté, pour la première fois, ses vœux aux Français en cette soirée de la Saint-Sylvestre. "Fidèle à une belle tradition, je présente à chacune et à chacun d’entre vous mes vœux les plus chaleureux pour la nouvelle année", a-t-il déclaré.

François Hollande a fixé comme "seul but" pour 2013 d'"inverser la courbe du chômage d'ici un an", ajoutant que "nous devrons y parvenir coûte que coûte", lors des ses vœux aux Français.

>> Édition spéciale, les vœux de François Hollande

"Toutes nos forces seront tendues vers un seul but: inverser la courbe du chômage d'ici un an. Nous devrons y parvenir coûte que coûte", a dit le chef de l’État, lors de ses premiers vœux radio-télévisés, appelant aussi les partenaires sociaux à trouver un accord sur la sécurisation de l'emploi.

Le président de la République a rappelé les outils du gouvernement en faveur de l'emploi, "150.000 emplois d'avenir pour les jeunes les plus éloignés du marché du travail", "les contrats de génération qui permettront de lier l'expérience du senior avec l'espérance du jeune". "Ils prendront effet dès demain", a-t-il ajouté.

Le projet de loi instaurant le contrat de génération doit être examiné à partir du 15 janvier à l'Assemblée nationale.

Le nombre des demandeurs d'emploi est en hausse depuis 19 mois consécutifs. Fin novembre en métropole, 3,13 millions de personnes étaient sans aucune activité.

Trois décisions annoncées

Il a ensuite enchaîné sur les gros dossiers qui l’attendent en 2013, annonçant notamment trois grandes décisions prises en concertation avec le gouvernement Ayrault. "La première, c’est le rétablissement de nos comptes publics. Je veux désendetter la France", a-t-il déclaré. "Je vous assure que chaque euro prélevé sera accompagné d’une lutte drastique pour réduire les dépenses publiques inutiles. L’argent des Français est précieux. Chacun d’entre vous le gagne durement. Il doit donc être au service d’un Etat exemplaire et économe".

Dans un contexte de crise économique qui a laissé exsangue de nombreuses entreprises, François Hollande a annoncé la mise en place d’un pacte de compétitivité grâce à "un crédit d’impôts de 20 milliards d’euros pour permettre aux entreprises d’embaucher, d’investir et d’exporter". Troisième décision annoncée : la maîtrise de la finance avec la création d’une banque publique d’investissement : "la prochaine loi bancaire nous préservera de la spéculation et la taxe sur les transactions financières sera introduite au niveau européen dès l’année prochaine", a-t-il annoncé.

"Une de nos forces, c'est la solidarité"

"Mais l’État n'est pas le seul acteur. C'est la raison pour laquelle le gouvernement a ouvert la négociation sur la sécurisation de l'emploi", a souligné François Hollande.

"Son objectif ? Donner plus de stabilité aux salariés et plus de souplesse aux entreprises. Bref, conjurer une double peur. La peur du licenciement pour les travailleurs, la peur de l'embauche pour les employeurs", a-t-il expliqué. Alors que "le compromis historique" appelé de ses vœux pour la fin 2012 n'a pas été trouvé, François Hollande a indiqué que si elle aboutit en janvier, cette négociation "sera une chance pour la France". "Je fais confiance aux partenaires sociaux pour prendre leurs responsabilités. A défaut je les assumerai", a-t-il prévenu.

De nouvelles séances de discussion sont fixées aux 10 et 11 janvier.

Selon le chef de l’État, "une de nos forces, c'est la solidarité". "Nous la devons, tout près de nous, aux plus fragiles, aux malades, aux personnes isolées, à celles en situation de handicap ou qui connaissent la précarité ou la solitude. Ce ne sont pas des assistés. Ce sont des citoyens, un moment meurtris par la vie", a-t-il dit.

BFMTV avec AFP