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Hamon passe trop de temps "à parler de la circonscription de Duflot", juge un proche de Valls

Député du Val d'Oise et soutien de Manuel Valls, Philippe Doucet s'inquiète de la campagne de Benoît Hamon, qui passe plus de temps à gagner quelques nouvelles voix, plutôt qu'a conserver celles susceptibles de bénéficier à Emmanuel Macron.

Philippe Doucet, le député PS du Val d'Oise, soutien de Manuel Valls, s'est exprimé mardi dans la matinée sur BFMTV concernant les premiers pas de la campagne présidentielle de Benoît Hamon. Philippe Doucet explique aussi qu'un point sur la situation politique du pays sera fait en présence de Manuel Valls lors d'une réunion prévue mardi soir.

"Manuel Valls a eu beaucoup d'appels et de sms de ses soutiens et de ses amis qui lui ont dit 'Manuel ça serait bien que tu nous réunisses tous pour faire un point sur la situation politique' parce que il y a de l'inquiétude du fait de la tournure que prend la campagne de Benoît Hamon"

Le temps perdu de Benoît Hamon

Pour Philippe Doucet, la campagne de Benoît Hamon ne "transcende pas sa victoire". L'ancien maire d'Argenteuil critique l'action du candidat à la présidentielle: "il a passé un temps infini a essayer de boire un café avec Jean-Luc Mélenchon, qui lui a adressé une fin de non recevoir, alors que pendant ce temps là on sait 50% des électeurs de François Hollande en 2012 s'apprête à voter pour Emmanuel Macron. On est assez stupéfaits à ce jour qu'il n'ait pas prévu de leur parler".

Philippe Doucet revient également sur le ralliement de Yannick Jadot à Benoît Hamon, et l'accord éventuel passé pour les législatives, fustigeant le temps passé à évoquer les circonscriptions prévues aux législatives:

"On passe beaucoup de temps sur ce qu'il se passe dans la circonscription de Cécile Duflot. Cela ne nous paraît pas à la hauteur des enjeux, si on veut que Benoît Hamon soit au deuxième tour de la présidentielle".

"Logique sectaire"

Si le député du Val d'Oise a affirmé qu'il n'était nullement envisagé de voter pour quelqu'un d'autre que Benoît Hamon, il a souligné que l'ensemble des proches de Manuel Valls étaient "quasi-inexistants dans son équipe de campagne. Rassembler ne veut pas dire se renier, ça veut dire se dépasser".

"On ne veut pas aller voir ailleurs et être dans la politique du pire. C'est vrai qu'il y a une incompréhension, courir vers 2, 3% d'électorat c'est respectable mais laisser partir des centaines de milliers de français vers Emmanuel Macron et ne pas réagir, ça donne un sentiment d'une logique sectaire plutôt que d'être dans une logique de rassemblement. Je me refuse à me mettre dans cet état d'esprit là"

G.D.