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Guerre en Ukraine: Fillon "condamne l'usage de la force" mais estime qu'il "aurait pu être évité"

François Fillon est désormais membre du conseil d'administration d'un géant de la pétrochimie russe.

François Fillon est désormais membre du conseil d'administration d'un géant de la pétrochimie russe. - AFP

L'ancien Premier ministre François Fillon a réagi à l'offensive russe en insistant avoir "mis en garde " sur "les revendications russes" concernant "l'expansion de l'Otan".

Dans le concert unamine pour condamner l'offensive en Ukraine menée par la Russie depuis la nuit de mercredi à jeudi, la réaction de François Fillon nuance. Si l'ancien Premier ministre, connu pour ses liens avec la Russie, "condamne l'usage de la force", il estime que cette situation "aurait pu être évitée".

"Depuis dix ans, je mets en garde contre le refus des Occidentaux de prendre en compte les revendications russes sur l'expansion de l'Otan", écrit François Fillon dans un message posté sur Twitter.

L'ancien Premier ministre, aujourd'hui membre du conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur, salue l'attitude de la France d'avoir "multiplié les efforts pour trouver une solution diplomatique équilibrée". Mais il estime que c'est "une bataille perdue".

"Il faudra tôt ou tard trouver les voies d'un accord car nous vivons sur le même continent", poursuit François Fillon.

La position de François Fillon a été dénoncée en début de semaine par Clément Beaune, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, qui l'accusait de s'être rendu "complice de Vladimir Poutine" en rejoignant le groupe russe de pétrochimie, notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l'un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timtchenko, un proche du président russe.

Cette sortie du secrétaire d'Etat lui avait valu des critiques du clan Les Républicains. Selon la candidate à la présidentielle, Valérie Pécresse, François Fillon a appelé Emmanuel Macron pour "s'indigner" de ces propos et le ministre aurait été désavoué par le chef de l'État. "Ce que dit Valérie Pécresse n'est pas la réalité (..) Ce n'est pas exact", a lancé Clément Beaune sur France Inter.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV