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Offensive russe en Ukraine: condamnations unanimes de la classe politique française

De la fumée au-dessus d'un aéroport militaire près de Kharkiv, après un bombardement, le 24 février 2022 en Ukraine

De la fumée au-dessus d'un aéroport militaire près de Kharkiv, après un bombardement, le 24 février 2022 en Ukraine - Aris Messinis © 2019 AFP

Plusieurs candidats à l'élection présidentielle ont notamment fait part de leur indignation après l'offensive russe en territoire ukrainien.

Les réactions sont unanimes. Ce jeudi matin, quelques heures après le début de l'opération militaire russe en territoire ukrainien annoncée par Moscou au coeur de la nuit, les responsables politiques français ont très largement condamné cette intervention qui a touché plusieurs villes du pays dont la capitale, Kiev.

Emmanuel Macron a appelé Moscou à "mettre immédiatement fin à ses opérations militaires". "La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l'Ukraine. [...] La France est solidaire de l'Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre", a-t-il écrit sur Twitter.

Critiques unanimes à gauche

Parmi les candidats à la présidentielle, les derniers événements ont également fait réagir. Parmi eux, l'homme fort de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a évoqué sur son blog une "initiative de pure violence manifestant une volonté de puissance sans mesure."

"Notre pensée et notre compassion se portent vers les populations victimes et nos compatriotes encore présents sur place. L’histoire du vieux continent bascule", a-t-il écrit, soulignant qu'en France "tous les moyens" devaient être "mobilisés pour garantir totalement les intérêts vitaux de notre pays." "L’ONU doit délibérer d’urgence et les nations du monde intervenir pour rétablir la paix en Europe", conclut-il.

De son côté, la candidate socialiste et maire de Paris, Anne Hidalgo, a également condamné "l'attaque brutale ordonnée par Vladimir Poutine."

"En ces moments sombres pour la paix et pour l’Europe, j'exprime ma solidarité et mon soutien avec l’Ukraine et son peuple. Nous devons réagir fermement devant cet acte injustifié et criminel", a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, la présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale Valérie Rabault a estimé sur Twitter qu'"il ne doit plus y avoir d'hésitation. L'Europe a les moyens de bloquer le système bancaire russe et de soutenir logistiquement et militairement l'Ukraine".

Pour le candidat du Parti communiste, Fabien Roussel, il s'agit d'une "situation grave" puisque "le président russe fait le choix de la guerre. Il fait le choix de violer le droit international."

"L'heure n'est plus à la recherche des responsabilités. Aujourd'hui, la guerre est là. Nous devons produire des actes politiques pour renouer le dialogue et retrouver la paix", a-t-il écrit sur le réseau social.

Invité ce jeudi matin du programme Les 4 vérités sur France 2, le candidat a ajouté que ce conflit "pourrait être la 3ème guerre mondiale" et que, afin d'éviter cette issue, la France devait maintenir "un dialogue avec le président ukrainien, le président russe et l'Union européenne."

Zemmour condamne, Fillon tempère

Plus à droite sur l'échiquier politique, le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a indiqué qu'il "condamne sans réserve l'intervention militaire russe qui a débuté cette nuit en Ukraine".

Dimanche sur Europe 1, Eric Zemmour se disait "sceptique" à propos d'une telle invasion: "Je vous avoue que je n'y crois pas, mais je peux me tromper", indiquait-il en évoquant la "propagande" des Etats-Unis et de la Russie.

La candidate d'extrême droite à la présidentielle Marine Le Pen (RN) a appelé "à la cessation immédiate des opérations militaires russes en Ukraine", une invasion qui "rompt l'équilibre de la paix en Europe" et "doit sans ambiguïté être condamnée".

Marine Le Pen a réclamé une initiative diplomatique de la France "sous l'égide de l'ONU". Le Rassemblement national avait bénéficié d'un prêt d'un établissement financier russe en 2014 et Marine Le Pen avait été reçue par le président Vladimir Poutine lors de la campagne présidentielle de 2017.

Sur Twitter, la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, a elle aussi "condamné avec la plus grande fermeté la guerre entamée par la Russie" avant d'assurer sa "solidarité avec le peuple ukrainien."

"La réponse de la France et de l’Europe doit être vigoureuse, coordonnée et sévère", ajoute-t-elle.

L'ancien Premier ministre François Fillon, aujourd'hui membre du conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur, notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l'un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timtchenko, un proche du président Vladimir Poutine, a condamné "l'usage de la force en Ukraine."

Cependant, celui qui a été condamné à deux ans de prison ferme pour détournement de fonds publics a nuancé, soulignant qu'il mettait en garde, depuis dix ans, "contre le refus des Occidentaux de prendre en compte les revendications russes sur l'expansion de l'OTAN. Cette attitude conduit aujourd'hui à une confrontation dangereuse qui aurait pu être évitée", note-t-il.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV