BFMTV
Russie
Alerte info

Kiev, Kharkiv, Odessa: des explosions retentissent dans plusieurs villes ukrainiennes

De nombreuses explosions ont été rapportées ces dernières heures sur l'ensemble du territoire ukrainien, y compris dans la capitale, Kiev.

L'escalade de la violence. Tôt ce jeudi matin, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le début d'une opération militaire sur une large partie du territoire ukrainien pour défendre les séparatistes de l'Est du pays. "J'ai pris la décision d'une opération militaire", a-t-il dit dans une déclaration surprise à la télévision au coeur de la nuit.

Il a en outre dénoncé un "génocide" orchestré par l'Ukraine dans l'est du pays, arguant de l'appel à l'aide des séparatistes annoncé dans la nuit et de la politique agressive de l'Otan à l'égard de la Russie et dont l'Ukraine serait l'outil. Il s'est adressé aux militaires ukrainiens leur disant: "Je vous appelle à déposer les armes", assurant qu'ils pourront alors "quitter le champ de bataille sans entrave".

Plusieurs villes ciblées

L'annonce a été suivie d'effets directs. Peu après la prise de parole du président russe, plusieurs puissantes explosions ont été entendues dans différentes villes du pays. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a aussitôt dénoncé le début d'une "invasion de grande ampleur" par la Russie.

"De paisibles villes ukrainiennes sont en train d'être attaquées. C'est une guerre d'agression. L'Ukraine se défendra et gagnera. Le monde peut et doit arrêter Poutine. Il est temps d'agir maintenant", a-t-il tweeté.

Dans la ville portuaire de Marioupol, plus grande ville ukrainienne proche de la zone de front avec près d'un demi million d'habitants, plusieurs personnes ont indiqué avoir entendu des bombardements d'artillerie depuis le quartier situé dans l'est de la ville.

Plus près du front du conflit de l'est opposant depuis huit ans séparatistes prorusses et forces ukrainiennes, à Kramatorsk, ville qui sert aussi de quartier général à l'armée ukrainienne, au moins quatre explosions puissantes ont également été entendues par des journalistes de l'AFP.

La capitale Kiev également touchée

A Kiev, les sirènes d'avertissement anti-bombardement ont retenti jeudi matin, ont constaté plusieurs journalistes de l'AFP présents sur place. Dans le métro de la capitale, des dizaines d'habitants tentaient de se mettre à l'abri ou de prendre un train, valise à la main pour quitter la ville.

A 600 km de là, au Sud de l'Ukraine, dans la ville portuaire d'Odessa, située au bord de la mer Noire, des explosions ont aussi retenti.

Dans l'Ouest du pays, des sirènes d'alarme anti-bombardement ont retenti à Lviv, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière polonaise. Les habitants locaux y ont par ailleurs reçu des messages de l'administration régionale appelant à "garder le calme" et à attendre des instructions des autorités.

Au total, plusieurs dizaines de frappes ont été recensées dans au minimum cinq villes ukrainiennes. L'armée russe a assuré souhaiter viser les sites militaires ukrainiens avec des "armes de haute précision", ce qu'a semblé reconnaître le président ukrainien en indiquant que la Russie avait effectué des frappes contre des infrastructures militaires et des garde-frontières ukrainiens.

Le carte des différentes interventions russes en Ukraine le jeudi 24 février 2022
Le carte des différentes interventions russes en Ukraine le jeudi 24 février 2022 © BFMTV

Mouvements depuis le Bélarus

Plus au Nord, l'Ukraine est également attaquée le long de ses frontières russes et bélarusses, où des mouvements de troupes avaient été observés ces derniers jours, selon un communiqué des garde-frontières ukrainiens.

"La frontière d'Etat ukrainienne a été attaquée par des troupes russes depuis la Russie et le Bélarus", a indiqué ce communiqué selon lequel les attaques ont notamment été réalisées à l'aide d"'artillerie".
Des tanks filmés à la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus
Des tanks filmés à la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus © BFMTV

Dans le même temps, la télévision américaine CNN diffusait une vidéo de plusieurs tanks traversant la frontière ukrainienne depuis le Bélarus.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV