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Valls sur Marseille: "Nous allons donner des moyens supplémentaires"

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Le ministre de l'Intérieur était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin.

"Nous allons donner des moyens supplémentaires à la police judiciaire", a annoncé Manuel Valls ce mardi matin sur BFMTV, "des postes supplémentaires d'enquêteurs", sans préciser combien. Le ministre de l'Intérieur, invité de Jean-Jacques Bourdin, se rendra cet après-midi sur place. Il est revenu sur les règlements de comptes et les violences qui ont émaillé ces dernières journées dans la cité phocéenne.

Dimanche, une rixe a fait un mort et un infirmier a été agressé à l'hôpital. Un homme a été tué par balles, ce lundi soir. Pour Manuel Valls, les "cités ont été abandonnées", amenant "la misère, la pauvreté, le désespoir" qui peuvent expliquer la situation actuelle. "Marseille a été abandonnée pendant des années par l'Etat et par les collectivités locales."

"Ceux qui demandent des moyens ne feraient-ils pas mieux de méditer sur la situation qu'ils ont laissée?", a-t-il interrogé, visant notamment Jean-Louis Gaudin, le maire UMP de la ville. Mais pas seulement. Selon le ministre de l'Intérieur, les critiques viennent aussi d'élus locaux socialistes lancés dans "une course à celui qui en fait le plus", en raison des échéances électorales à venir, "la primaire socialiste et les municipales".

Manuel Valls, en pleine rentrée politique et médiatique, a insisté: "le gouvernement ne laisse pas tomber Marseille." "On continue le travail", "on continue à mettre le paquet", a-t-il martelé à plusieurs reprises, rappelant la mise en place des zones de sécurité prioritaires (ZSP), la création de 250 nouveaux postes de policiers et gendarmes, la mise en place d'une police municipale et d'un système de "vidéo surveillance sur toute la ville".

"La reforme pénale est nécessaire"

Qu'elle soit l'enjeu de tensions entre Manuel Valls et Christiane Taubira, la ministre de la Justice, "la réforme pénale est nécessaire", a affirmé le ministre de l'Intérieur. "Je respecte les engagements du président de la République, il souhaite que les peines planchers et qu'elles soient remplacées par un dispositif efficace pour lutter notamment contre la récidive."

Et sur le clash qui l'a opposé à son homologue de la justice, il répond: "Il n'y a pas d'autre solution que Christiane Taubira et moi travaillons ensemble (...) et nous continuerons à travailler ensemble parce que c'est l'intérêt des Français".

Les attaques de Mélenchon? "Je m'en fiche"

Interrogé sur les critiques à son encontre formulées par Jean-Luc Mélenchon, qui a estimé ce week-end dans Le JDD que Marine Le Pen a "contaminé" le ministre de l'Intérieur, il a répondu: "Vous croyez qu'on peut répondre à de tels anathèmes?". Manuel Valls a rappelé qu'il avait "dissous des organisations d'extrême-droite" et que sa mission était de "montrer que la gauche a changé" sur le thème de la sécurité. Avant de conclure: "ce n'est pas mon problème, je m'en fiche".

V.D.