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Valls annonce des "moyens de sécurité massifs" pour la marche de dimanche

Manuel Valls sur BFMTV vendredi 9 janvier

Manuel Valls sur BFMTV vendredi 9 janvier - -

Chérif et Saïd Kouachi et Amédy Coulibaly, auteurs présumés des attentats, ont été tués dans l'assaut du GIGN et du Raid. "Il ne pouvait pas en être autrement car ils ont ouvert le feu"; juge Manuel Valls sur BFMTV

"S'il y a de la fierté de saluer les forces de l'ordre, il y a de l'effroi face à ce qui s'est passé", a déclaré Manuel Valls sur BFMTV vendredi soir quelques heures après le double assaut de Paris et de Dammartin qui a couté la vie à au moins quatre otages. "Nous n'avions jamais connu des attaques simultanées sur trois jours, c'est un choc. 17 Français tués en trois jours, ce n'était pas arrivé depuis des décennies", explique le Premier ministre, interrogé pour savoir s'il s'agit d'un 11-Septembre à la française. "Nous sommes en guerre contre le terrorisme en France. (...) Nous faisons face à un défi majeur". 

Chérif et Saïd Kouachi et Amédy Coulibaly, auteurs présumés des attentats, ont été tués dans l'assaut du GIGN et du Raid. "Il ne pouvait pas en être autrement car ils ont ouvert le feu"; juge Manuel Valls.

"Des failles de sécurité"

Manuel Valls a reconnu qu'avec un bilan de "17 morts" en trois jours il y avait eu "des failles" dans le dispositif de repérage des personnes susceptibles de commettre des attentats. Les "centaines d'individus qui partent en Syrie ou en Irak" où ils sont "formés au terrorisme" et d'où certains "reviennent" et auxquels les pouvoirs publics font face par des "interpellations", des "incarcérations" et l'adoption à la "quasi-unanimité" de deux lois anti-terroristes.

"Nos compatriotes musulmans ont peur"

"Je dis à nos concitoyens: il faut réagir, se rassembler autour des valeurs de démocratie. (...) Il ne faut pas d'amalgame, c'est ce que recherchent les terroristes", a poursuivi Manuel Valls. "Nos compatriotes musulmans ont peur aujourd'hui", assure-t-il.

"Nos compatriotes, il faut dire les choses clairement, nos compatriotes musulmans ont peur aujourd'hui. L'un de mes meilleurs amis me disait qu'il avait honte d'être musulman aujourd'hui. Il ne faut pas qu'il ait honte", a affirmé le locataire de Matignon.

A propos de la marche républicaine organisée dimanche à Paris, "c'est dans ces moments-là qu'il faut être à la hauteur des événements. Tout le monde peut venir à la manifestation", estime le Premier ministre, faisant fi des polémiques. Des "moyens de sécurité massifs" seront déployés dans la capitale et sur le parcours du cortège entre République et Nation. 

S.A.