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Rassemblement national

Marine Le Pen s'estime "exclue" de la marche républicaine pour Charlie Hebdo

Marine Le Pen juge qu'il "n'y a plus d'union nationale".

Marine Le Pen juge qu'il "n'y a plus d'union nationale". - Patrick Kovarik - AFP

"Le PS a aujourd'hui les deux pieds en dehors de la République", a répliqué jeudi Marine Le Pen aux propos de Carlos Da Silva qui expliquait sur BFMTV que le FN n'était "pas le bienvenu" à la marche républicaine de dimanche parce qu'il avait "un pied en dehors de la République". La présidente du Front nationale juge ainsi que le PS a montré "une fois de plus son caractère sectaire".

Alors que François Hollande multiplie les gestes et les symboles pour montrer aux Français une véritable union nationale de la classe politique au lendemain de l'attentat sanglant à Charlie Hebdo, elle se divise autour de la présence du FN à la grande "marche républicaine" de dimanche.

Si le président de la République recevra Marine Le Pen vendredi matin à l'Elysée, des responsables du PS s'opposent à la présence du Front à la marche de dimanche.

François Lamy, député PS de l'Essonne et organisateur de l'événement côté PS juge également qu'il n'y a "pas de place" pour le FN à la "marche républicaine".

"Tous nos concitoyens sont les bienvenus quelque soit leur vote, néanmoins celles et ceux qui ont un pied en dehors de la République ne sont pas les bienvenus pour défendre quelque chose en lequel ils ne croient pas", a lancé jeudi sur BFMTV le porte-parole du Parti socialiste Carlos da Silva. "Le Front national a un pied dedans et un pied en dehors de la République", a-t-il martelé.

Marine Le Pen dénonce le "caractère sectaire" du PS

"Le PS a aujourd'hui les deux pieds en dehors de la République", a répliqué Marine Le Pen, pour qui "il n'y a plus d'union nationale, elle a disparu de leur fait". Elle juge ainsi que le PS a montré "une fois de plus son caractère sectaire".

"Vient qui veut et qui se sent concerné" à la marche républicaine de dimanche, a désamorcé le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis sur BFMTV. "Les partis républicains viennent d'adopter (...) un texte pour une marche républicaine. Vient qui veut et qui se sent concerné. Point à la ligne", a-t-il dit, en soulignant qu'il s'agira d'une "manifestation d'unité nationale, une manifestation digne, respectueuse".

L'UMP "unanime" contre l'exclusion du FN

"L'idée lancée par le président de la République d'une union nationale dont serait exclu un parti qui représente 25% des Français transforme cette union nationale en une vaste escroquerie politicienne", juge-t-elle.

Le secrétaire général de l'UMP Laurent Wauquiez a, lui, affirmé jeudi que l'UMP était "unanime" pour s'opposer à l'exclusion du FN de la "marche républicaine".

 "C'est une position unanime: il n'est pas acceptable que le Front national soit exclu pour une manifestation d'unité nationale. On ne pourrait pas comprendre que certains soient exclus", a estimé Laurent Wauquiez, à l'issue d'une réunion exceptionnelle du bureau politique de l'UMP.

K. L.