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Vallaud-Belkacem: "Je suis là pour changer les choses, pas pour faire de la figuration"

La ministre de l'Education nationale est revenue vendredi sur BFMTV sur la période agitée qu'elle vient de traverser avant la publication du décret entérinant l'application de la réforme du collège à la rentrée 2016. "Quand je doute, je me dis que je suis là pour changer les choses", a-t-elle confié.

Critiquée, parfois de manière virulente et personnelle, à l'occasion de la réforme du collège qu'elle porte, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem "va bien". "Ce serait mentir de ne pas dire qu'il y a des moments d'agacements mais ça va car je mène un très beau combat qu'il faut conduire. Il faut tenir et mes convictions me font tenir", a expliqué la ministre sur BFMTV. Mais, poursuit-elle, "ce qui m'irrite, c'est que l'on mente" pour discréditer son texte dont le décret a été publié au journal officiel mercredi rendant effective son application à la rentrée 2016.

Pour autant, et alors qu'une partie des enseignants a manifesté cette semaine, admet des "défauts de forme" dans le projet et reconnaît ne pas avoir été adroite en utilisant le terme de "pseudo-intellectuels" pour répondre à certaines critiques, notamment sur l'hypothèse d'une suppression du latin, du grec ou de l'allemand.

"J'aurais préféré pouvoir dire que j'ai été irréprochable sur cette séquence, ce n'est pas le cas. On s'est tous un peu échauffé à ce moment, explique Najat Vallaud-Belkacem. C'est un moment où l'on a des mots plus forts que d'autres mais je regrette les détournements qui ont suivi. J'ai reproché à certaines personnes, auréolés de leur statut d'intellectuel pour convaincre l'opinion, d'avoir jugé sans vérifier".

"L'éducation nationale est le plus beau des ministère"

Dans son bureau au ministère, qui jouxte celui occupé par Jean Zay, futur panthéonisé, Najat Vallaud-Belkacem estime, s'excusant dans un sourire auprès de ses collègues du gouvernement, que "l'Education nationale est le plus beau des ministères".

Et tant pis si, sous cape, on moque son prétendu statut de chouchou du président de la République. "Je ne crois pas être traité de manière différente", évacue-t-elle "Mon parcours reste un exception malheureusement", regrette l'ancienne porte-parole du gouvernement mais "j'ai une chance inouïe d'être aux responsabilités. Je suis là pour changer les choses, pas pour faire de la figuration. Quand je doute, je me dis que je suis là pour changer les choses".

S.A.