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Un an après Merah, Manuel Valls réorganise la filière du renseignement

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. - -

Le renseignement français avait montré certaines failles pendant l'affaire Mohamed Merah. Le ministre de l'Intérieur réorganise la filière et transforme la DCRI en une DGSI.

Un an après l'affaire Merah, où le renseignement avait été pointé du doigt pour ses "failles", le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé lundi une réorganisation de la filière, transformant notamment la DCRI en une direction générale.

L'affaire Merah, catalyseur de la réforme

La nécessité de réformer le renseignement s'était faite de plus en plus prégnante après les assassinats de Toulouse et Montauban, mais aussi d'autres faits divers comme l'occupation de la mosquée de Poitiers en 2012 par des Identitaires ou les incidents au Trocadéro le 13 mai lors du sacre du PSG. La police, à chaque fois, avait été critiquée pour ne pas avoir su anticiper ces violences.

Deux rapports parlementaires ont d'ailleurs été récemment rendus publics sur le sujet, consécutifs à l'affaire Merah, dans laquelle a été mis en cause le travail de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), créée par Nicolas Sarkozy en 2008 de la fusion des RG et de la DST, et chargée du contre-espionnage et du terrorisme.

La DCRI devient la DGSI

Si Manuel Valls a reconnu devant quelque 200 policiers et gendarmes, réunis Place Beauvau, les bienfaits de la réforme de 2008, il a également pointé la précipitation dans laquelle elle avait été menée, assurant que la disparition des RG s'était faite "avec une certaine brutalité".

Estimant que la France doit disposer d'un service de renseignement interne, "redimensionné et mieux armé pour faire face aux menaces nouvelles", le ministre a donc annoncé la transformation de la DCRI en une direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).


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D.N. avec AFP