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Merah: Valls évoque les "failles" et les "fautes" de la DCRI

Dans une émission pour France 3, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls pointe les dysfonctionnements de la DCRI (photo d'illustration).

Dans une émission pour France 3, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls pointe les dysfonctionnements de la DCRI (photo d'illustration). - -

Le ministre de l'Intérieur a estimé que la Direction centrale du renseignement intérieur avait mésestimé le danger que pouvait représenter le tueur au scooter de Toulouse.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a évoqué une "faute" de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans la surveillance de Mohamed Merah, dans l'émission "Pièces à conviction" qui sera diffusée mercredi soir sur France 3.

"Sur la connaissance de l'individu Merah, incontestablement l'analyse de la DCRI n'était pas la même que ceux qui le connaissaient", a admis le ministre. "Et là, incontestablement, il y a une faille, une erreur et une faute."

Mi-février, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant la DCRI et son patron de l'époque, Bernard Squarcini.

Dangereux à Toulouse, pas à Paris

Il s'agit de l'aboutissement de deux plaintes déposées en octobre 2012 par la famille d'Abel Chennouf, l'un des militaires tombés sous les balles de Mohamed Merah, pour "homicide involontaire", "non empêchement de crime" et "mise en danger d'autrui" contre les services de renseignements.

"Ce que démontre [l'affaire] Merah, c'est qu'il faut revoir notre fonctionnement, à la fois le lien entre le renseignement local, à Toulouse et de manière générale, et Paris. Là, il y a eu des dysfonctionnements entre le local et le central", a continué Manuel Valls.

Le ministre était interrogé sur le "grave décalage entre Toulouse et Paris au sein même de la DCRI, Toulouse estimant Merah 'dangereux' mais pas Paris".

"Dysfonctionnements avec les services extérieurs"

"Au niveau local, il faut aussi voir comment les différents services de renseignements travaillent avec la gendarmerie et la police", a proposé le ministre.

Il a enfin évoqué des "dysfonctionnements entre la DCRI et les services extérieurs" et dans "le lien avec les services américains" qui, "s'ils avaient été interrogés avant, auraient pu donner des indications".

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