Remaniement: "Oui, il faudra changer", pour Sapin

La claque reçue par le PS au premier tour des élections municipales relance les spéculations autour d'un remaniement en profondeur du gouvernement, avec un nouveau Premier ministre. C'est dans ce contexte que le ministre Michel Sapin a mis les pieds dans le plat.

"Oui, il faudra changer" pour tenir compte de "la colère" exprimée contre le gouvernement au premier tour des municipales, et ce avec le "Premier ministre que le président choisira". Au lendemain de la débacle des municipales, le ministre du Travail, Michel Sapin, a mis les pieds dans le plat évoquant, chose rare pour un membre du gouvernement, le remerciement de Jean-Marc Ayrault.

Dimanche, "les électeurs sont restés chez eux beaucoup plus que d'habitude, ils ont exprimé par le silence ce qu'ils ressentent comme une colère (...). Il y a deux manières d'exprimer le mécontentement: la première, c'est 'je reste chez moi' et la deuxième manière c'est le vote Front national", a estimé Michel Sapin sur RTL.

Un changement de personne et de politique

Il faut entendre ce "mécontentement vis-à-vis de la situation économique et sociale qui n'est pas aujourd'hui à la hauteur ce que les uns et les autres peuvent espérer, et vis-à-vis de ceux qui gouvernent. C'est évidemment vis-à-vis de ce gouvernement là que les électeurs expriment un message", a-t-il poursuivi.

Selon le ministre, "évidemment il faudra évoluer, il faudra changer", mais après le second tour des municipales.

Michel Sapin a souligné que "ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement, dans une période de crise comme celle-ci, rencontre de graves difficultés électorales", citant 2008, "une cuisante défaite pour la droite". Réaffirmant qu'il fallait attendre le second tour pour tirer les "enseignements" de ces municipales, il a appelé les électeurs à se mobiliser dimanche prochain pour "faire barrage au Front national".

Tout en estimant qu'il fallait garder le cap initié avec le "pacte de responsabilité", le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a également jugé sur BFMTV que "l'on doit ajuster" la politique gouvernementale après le message envoyé dans les urnes dimanche. "Je l'ai dit. Et je l'ai dit avant la dépêche de Michel Sapin!", a-t-il ironisé.

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H.F. avec AFP