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Gouvernement

Remaniement: le (petit) chantage de Duflot

La ministre de l'écologie Cécile Duflot au soir du 1er tour des municipales

La ministre de l'écologie Cécile Duflot au soir du 1er tour des municipales - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

La ministre du Logement refuserait d'être ministre dans un gouvernement dirigé par Manuel Valls. Cécile Duflot fait le pari que François Hollande préfèrera la garder au gouvernement, et fait monter les enchères pour les écologistes.

Un remaniement d'ampleur, avec un possible changement de Premier ministre: la réponse de François Hollande à la claque des municipales commence, mercredi, à s'esquisser. Et la première victime de cette réponse pourrait donc être Jean-Marc Ayrault, remplacé à Matignon par l'un des ministres les plus populaires, Manuel Valls. C'est en tout cas, l'hypothèse qui tient la corde ce mercredi.

Et, de fait, "la question n’est plus, est-ce que François Hollande choisira Manuel, mais est-ce qu’il peut s’en passer", résume un ténor du gouvernement. Officiellement Manuel Valls indique qu'il veut rester à l'Intérieur, tout en "consultant" officieusement. Il a ainsi déjeuné, mardi, avec la ministre du Logement Cécile Duflot.

"Manuel, ce n'est pas contre toi"

Selon nos informations, l'élue écologiste aurait alors eu un dialogue très franc avec le ministre de l'Intérieur. "Si tu vas à Matignon, je ne ferai pas partie du gouvernement. Ce n'est pas personnel, ça n'est pas contre toi. C'est simplement que ce serait la même politique et qu'il faut en changer".

Cécile Duflot fait ainsi le pari que François Hollande préfèrera la garder au gouvernement, d'autant que les Verts sont les seuls, dans la majorité, à avoir tiré leur épingle du jeu lors du premier tour des municipales. Et surtout, elle fait monter les enchères pour les écologistes et leur future place dans l'exécutif.

Duflot réclame une "inflexion" de la politique

En Conseil des ministres mercredi, Cécile Duflot a également réclamé une "inflexion" de la politique du gouvernement, en demandant une "vraie lecture des résultats" des municipales.

Pour elle, le vote FN "n'est plus seulement un sujet sécuritaire ou d'immigration, mais un sujet de désespoir économique et social".

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H.F. avec Apolline de Malherbe