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Religion catholique: Schiappa ne veut pas "d'exception" pour le respect des lois de la République

Marlène Schiappa dans la cour de l'Elysée, le 15 janvier 2020.

Marlène Schiappa dans la cour de l'Elysée, le 15 janvier 2020. - LUDOVIC MARIN / AFP

Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a estimé qu'il n'y avait pas d'exception possible pour le respect des lois de la République, après les propos polémiques du président de la Conférence des évêques de France.

Marlène Schiappa, a fait valoir jeudi qu'on ne "pouvait pas dire aux autres religions 'vous devez respecter les lois de la République' et dire que, là, il y aurait une exception" pour la religion catholique.

La ministre déléguée à la Citoyenneté s'exprimait lors de l'émission "Les enfants de la République" de radio J, enregistrée jeudi et qui sera diffusée dimanche.

"On a le devoir de protéger cet enfant"

Elle réagissait aux propos de Mgr Eric de Moulins-Beaufort qui avait déclaré mercredi au lendemain de la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité au sein de l'Eglise catholique: "le secret de la confession s'impose à nous et s'imposera à nous et, en ce sens-là, il est plus fort que les lois de la République".

"Je suis en profond désaccord avec cette déclaration" du président de la conférence des évêques, a dit Marlène Schiappa.

"Quand on a connaissance du fait qu'un crime sexuel est commis sur un enfant, a-t-elle poursuivi, on a le devoir de protéger cet enfant et de signaler les pédocriminels aux forces de l'ordre ou à de la justice".

Mgr de Mouslins-Beaufort convoqué par Darmanin

Elle a expliqué que Gérald Darmanin, en qualité de ministre des Cultes, avait "souhaité convoquer" Mgr de Moulins-Beaufort "pour avoir un échange sur les propos qui ont été tenus". Cette rencontre aura lieu mardi prochain.

"On ne peut pas dire aux autres religions, 'vous devez respecter les lois de la République' et dire que, là, il y aurait une exception", a-t-elle dit.

Affirmant "comprendre l'importance de la confession", elle a insisté: "il n'y a pas de religion qui soit privilégiée par rapport à une autre".

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV