BFMTV
Gouvernement

Réforme des retraites: Dussopt "ne croit pas" au blocage de la rue malgré l'opposition des syndicats

Le ministre du Travail Olivier Dussopt le 2 décembre 2022.

Le ministre du Travail Olivier Dussopt le 2 décembre 2022. - BFMTV

Le ministre du Travail a pris la parole à l'issue d'une réunion ministérielle pour préparer la réforme des retraites qui doit être présentée à la mi-décembre.

Un ministre du Travail pas inquiet. Olivier Dussopt s'est exprimé ce vendredi soir à l'issue d'une réunion ministérielle autour d'Élisabeth Borne pour dessiner les contours du projet de réforme des retraites, serpent de mer de la présidence d'Emmanuel Macron.

"Cette réforme a un double objectif", a résumé le ministre lors d'un point presse, le premier étant "d'assurer l'équilibre" d'un système "structurellement déficitaire", qui devrait replonger dans le rouge l'an prochain et afficher jusqu'à 15 milliards d'euros de pertes en 2030 si rien n'est fait pour y remédier.

Une dégradation qui intègre l'hypothèse d'un taux de chômage réduit "durablement" à 4,5%, preuve que "le seul plein-emploi ne suffit malheureusement pas à équilibrer" les comptes, a souligné le ministre du Travail.

"Je respecte la position de tous les partenaires sociaux"

La piste avancée par Emmanuel Macron d'un "relèvement progressif de l'âge de départ", à 64 voire 65 ans contre 62 actuellement, reste privilégiée mais "nous sommes prêts à regarder d'autres scénarios", a indiqué Olivier Dussopt, assurant que "la reforme n'est pas ficelée, elle n'est pas arrêtée".

Interrogé sur le risque de mouvements sociaux menés par les organisations syndicales opposées à la réforme, Olivier Dussopt répond qu'il "ne croi(t) pas" au blocage de la rue.

"Les Français savent qu'une réforme des retraites est une réforme qui est utile et nécessaire pour préserver le système", dit-il, ajoutant qu'il respecte la position des partenaires sociaux qui participent tous au troisième cycle de concertation.

La réforme des retraites doit être présentée par l'exécutif "autour du 15 décembre" pour un examen de celle-ci au cours de cet hiver 2022-2023 et une mise en application si votée "dès le début de l'été 2023".

"Je sais que les organisations syndicales ne sont pas favorables à un relèvement de l'âge de départ, c'est un fait. Ces différences ne doivent pas nous empêcher de continuer sur d'autres thèmes", a enfin déclaré Olivier Dussopt.

Hugues Garnier avec AFP Journaliste BFMTV