Pour Gérald Darmanin, "la sécurité est la première des politiques sociales"

"Les gens ordinaires ont besoin de sécurité, car l'État est leur seul bien pour défendre leur famille", a déclaré le ministre de l'Intérieur dans un discours à Tourcoing dimanche.

Gérald Darmanin avait choisi de placer sa rentrée politique sous l'égide de la question sociale, "la seule question qui vaille". Il l'a fait dimanche à Tourcoing sans oublier sa casquette de ministre de l'Intérieur.

"Nous devons nous battre pour que la sécurité soit garantie pour tous sur le territoire national", a asséné Gérald Darmanin devant environ 700 personnes, dont la Première ministre Élisabeth Borne. "Les gens ordinaires ont besoin de sécurité, car l'État est leur seul bien pour défendre leur famille."

"La sécurité est la première des politiques sociales", a-t-il encore estimé.

Et dans ce registre, la lutte contre le trafic de drogues constitue à ses yeux la "mère des batailles", comme il avait déjà tenu à le marteler plus tôt cette semaine à Nîmes: "Je vais continuer à mettre toute mon énergie pour affirmer l'autorité de l'Etat."

Pour Gérald Darmanin, tout l'enjeu des prochains scrutins sera de convaincre des classes populaires, "qui ne se sentent pas vraiment considérées, ni assez représentées", de glisser un autre bulletin que celui en faveur du Rassemblement national.

"La solution n'est pas dans une réponse technique"

"Nous voyons bien que la condition sociale des ouvriers, des employés, des fonctionnaires, des artisans, des commerçants, en un mot des travailleurs, est un grand sujet de préoccupation, que le doute s'installe depuis longtemps chez eux et chez leurs enfants", a-t-il jugé.

"Nous voyons aussi qu'une partie des Français issus des milieux populaires s'abstiennent désormais massivement aux élections et ont envoyé des dizaines de parlementaires du Rassemblement national à l'Assemblée", a poursuivi le ministre. " Non pas, je le pense personnellement, par conviction seulement, mais parce qu'ils donnent de nouveau un signal d'alerte à ceux qui les gouvernent."

Face à cette situation, "la solution n'est pas dans une réponse technique", d'après gérald Darmanin, "mais d'abord dans un comportement de la femme ou de l'homme politique, dans une certaine disposition d'écoute".

Vincent Gautier