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  Peillon défend la réforme du collège contre "les oppositions manichéennes"

Vincent Peillon, ici le 23 mai 2014 à Lyon, sort de son silence pour défendre la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem.

Vincent Peillon, ici le 23 mai 2014 à Lyon, sort de son silence pour défendre la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem. - Jeff Pachoud - AFP

Attaquée par la droite sur la réforme du collège, Najat Vallaud-Belkacem est soutenue par l'un de ses prédécesseurs, Vincent Peillon. L'ancien ministre dénonce "l'opposition manichéenne" contre la réforme.

Fustigée par la droite au sujet de la réforme du collège, Najat Vallaud-Belkacem peut se targuer de recevoir deux soutiens de choix: d'abord celui de Manuel Valls, qui ne ménage pas ses efforts. Après avoir défendu sa ministre à l'Assemblée, le Premier ministre l'a refait dans une tribune publiée par le site de Libération dimanche. "Nous voulons élever le niveau pour tous les élèves", a-t-il encore plaidé lors d'un passage sur France Culture lundi matin. 

Vincent Peillon est lui aussi monté au créneau. Silencieux depuis quelques mois, l'ancien ministre de l'Education du gouvernement de Jean-Marc Ayrault a décidé de défendre publiquement sa consoeur ainsi que sa réforme. Et en profite pour rappeler qu'il a lui-même pris part au projet lorsqu'il était en fonction.

Peillon appelle à la mobilisation

"Cette réforme, nous la préparons depuis de nombreuses années avec des personnalités de tous les bords, de gauche comme de droite", affirme-t-il sur RTL. "J'avais entendu Luc Chatel dire au début 'ça va dans la bonne direction'", ajoute-t-il, dénonçant "ce désastre français d'une opposition manichéenne sur des sujets qui sont ceux de l'avenir du pays".

L'ancien ministre n'hésite pas à brocarder le "déclin" des résultats scolaires des élèves, dans lequel "la France se repaît". "Je veux que chacun mesure sa responsabilité dans cette affaire. Si cette réforme ne se fait pas le pays aura d'énormes difficultés. Je demande à tous de se mobiliser. Redresser notre école, c'est redresser notre pays", lance Vincent Peillon. Et d'ajouter: "je demande à tous de se mobiliser. On peut discuter des programmes, il le faut, mais la réforme du collège est une chance, une nécessité, il faut la réussir ensemble".

Quant au débat sur la suppression des classes bilangues et européennes, qui inquiète notamment les professeurs d'allemand, l'ancien ministre tient à rappeler que leur recrutement a été triplé en quatre ans. "C'est pour faire moins d'allemand? Pour aller garder les vaches?", ironise-t-il. Pas sûr que l'argument de Vincent Peillon convainque les intéressés. Mardi, plusieurs syndicats d'enseignants dont le Snes-FSU, le Snalc et la CGT appellent à une journée de mobilisation. Selon un sondage, 60% des Français approuvent ce mouvement.

A. K.