Collège: Valls dénonce des "mots insupportables" de Sarkozy contre Vallaud-Belkacem
La réforme des collèges tourne à l'affrontement politique. Le gouvernement accuse la droite d'instrumentaliser le débat et de cibler la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, tandis que l'UMP rétorque que ses attaques sévères visent à sauver l'école républicaine. Lors des questions au gouvernement, mardi à l'Assemblée nationale, Manuel Valls s'en est pris aux "attaques personnelles" et aux "mots insupportables" tenus par Nicolas Sarkozy à l'encontre de Najat Vallaud-Belkacem.
Lundi soir, lors d'un meeting UMP aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy avait notamment lancé: "Dans le combat effréné pour la médiocrité, Christiane Taubira (ministre de la Justice) est en passe d'être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem". La réforme lancée par la ministre de l'Education nationale est "désastreuse, peut-être irréversible, pour notre République", avait également affirmé le président de l'UMP.
Ovation sur les bancs socialistes
Manuel Valls, qui répondait à une question du député UMP Bruno Le Maire, a promis que son gouvernement irait "jusqu'au bout" et "ne reculerait pas" sur la réforme des collèges, qui tourne à l'affrontement politique droite-gauche. "Alors M. Le Maire si vous voulez un vrai débat, projet contre projet, valeurs contre valeurs, nous y sommes prêts", a lancé Manuel Valls dans une très longue réponse (de 7 minutes) entraînant une ovation debout sur les bancs socialistes.
La réforme du collège, mais aussi la refonte des programmes, suscitent de vives critiques sur certains points, dont la suppression des options latin-grec et des classes bilangues, ressortant le spectre de la guerre scolaire.
Créations de postes dans l'Education depuis l'arrivée de la gauche