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Manuel Valls appelle ses militants socialistes à "faire bloc" pour défendre la République 

Le Premier ministre Manuel Valls était à Cenon, en Gironde, accompagné de Stéphane Le Foll et Najat Vallaud-Belkacem.

Le Premier ministre Manuel Valls était à Cenon, en Gironde, accompagné de Stéphane Le Foll et Najat Vallaud-Belkacem. - Mehdi Fedouach - AFP

Venue défendre la motion "A" du Parti socialiste avant le congrès de Poitiers prévu début juin, Manuel Valls a appelé les militants à "faire bloc" au côté du gouvernement dans le but de défendre la République.

"Faire Bloc". Tels sont les mots choisis par le Premier ministre Manuel Valls en direction des militants socialistes venus l'écouter à Cenon, en Gironde, ce mardi soir. A ce public tout acquis à la motion "A" du PS qu'il était venu défendre avant le congrès de Poitiers du 5 au 7 juin prochain, l'actuel locataire de Matignon a sollicité leur soutien total pour que le gouvernement puisse défendre la République en la réformant.

"Ce congrès, c'est l'occasion de redire, ensemble, avec force où nous allons, ce que nous voulons pour notre pays", a-t-il lancé devant plusieurs centaines de militants venus soutenir la motion "A" de la direction du PS, défendue par des ténors comme le maire de Lille, Martine Aubry.

"Ce n'est pas que l'on parle trop de la République, c'est que certains en parlent trop mal"

Et de se livrer à un vibrant plaidoyer pour la République: "Ce n'est pas que l'on parle trop de la République, c'est que certains en parlent trop mal", a-t-il dit faisant une allusion implicite à l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy qui veut donner à son parti l'UMP le nom "Les Républicains".

Le "ni-ni" toujours pointé du doigt

"Comment comprendre cette complaisance de la part de ceux qui se disent républicains et se cachent derrière le 'ni, ni'", a ajouté le chef du gouvernement dans une allusion cette fois à la consigne de la droite au second tous des dernières échéances électorales locales: ni PS, ni Front national. "Ce parti a décidément abandonné toute référence au gaullisme".

En invoquant l'esprit des manifestations du 11 janvier après les attentats terroristes commis par des extrémistes islamistes, il s'en est également pris au Front national qui "est dans la République, mais n'est pas un parti républicain". "Les jeux de rôle entre le père et la fille n'y changeront rien, l'extrême droite reste ce qu'elle a toujours été, violente et clanique".

"Fiers de ce que nous faisons pour la France"

Enfin il a longuement réaffirmé le ferme soutien du gouvernement à la réforme très controversée du collège par la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui était à ses côtés à Cenon.

Et d'appeler les militants socialistes à "faire bloc" derrière la motion "A" de soutien à la politique du gouvernement et à être "fiers de ce que nous faisons pour la France". 
Jé. M. avec AFP