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Gouvernement

Manuel Valls accuse "Emmanuel Macron de céder aux sirènes du populisme"

Manuel Valls, le 9 mai 2016 à Paris.

Manuel Valls, le 9 mai 2016 à Paris. - Eric Feferberg - AFP

Face à des députés et sénateurs de la majorité, le Premier ministre a jugé qu'"on ne peut pas céder au populisme et dénoncer le système en étant soi-même le produit de ce système."

Avant le meeting d'Emmanuel Macron, Manuel Valls glissait qu'il était "temps que tout cela s'arrête". Au lendemain, le Premier ministre en remet une couche contre son ministre de l'Economie. Face à des députés et sénateurs de la majorité, il a assuré, dans une allusion à peine voilée à son ambitieux collègue de Bercy: "On ne peut pas céder au populisme et dénoncer le système en étant soi-même le produit de ce système", a-t-il assuré lors d'un pot organisé avec les élus à Matignon pour marquer la fin de la session parlementaire. 

La veille, Emmanuel Macron, depuis la Mutualité à Paris, avait mis clairement le cap sur la présidentielle de 2017, pour son premier meeting. Sans toutefois se déclarer candidat ni s'écarter du gouvernement.

Un affichage qui lui vaut les critiques d'une partie du gouvernement. Outre Manuel Valls, qui masque peu son agacement, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a déclaré ce mercredi qu'il fallait "éviter de s'égailler, de se disperser".

De son côté, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, a jugé "un peu faciles les critiques anti-système" d'Emmanuel Macron. Le procès sur l'antisystème est aussi mené par Anne Hidalgo, "plutôt surprise qu'on crédite un personnage qui se présente comme anti-système, qui a été un énarque, qui vient d'une banque d'affaires, qui a été quand même conseiller du président de la République et qui a mis [en oeuvre] une bonne partie de la politique économique du pays", a-t-elle lancé ce mercredi matin. 

IV avec Thomas Soulié