Macron: "Qu'on ne m'utilise pas pour affaiblir le Président"

En visite en Pologne, le ministre de l'Economie a tenté de faire oublier ses déclarations dans la presse jeudi.

Un nouveau rétropédalage d'Emmanuel Macron? En déplacement à Varsovie en Pologne, le ministre de l'Economie a laissé entendre que ses mots avaient été sortis de leur contexte après son interview dans la presse quotidienne régionale jeudi, dans laquelle il rappelait sa "loyauté personnelle envers François Hollande" tout en affirmant ne pas être "son obligé". 

24 heures plus tard, il laisse entendre que ses mots ont été sortis de leur contexte. "J'entends que certains voudraient utiliser le moindre de mes mots pour affaiblir le président de la République, cela m'est insupportable", a-t-il ajouté. "Je suis en tant que membre du gouvernement en plein soutien au Président et je continuerai à le faire". 

Une "conception disciplinaire de la vie politique"

Et pas question pour le ministre d'envisager de quitter son poste: "Je continuerai à agir en responsabilité et liberté. De grâce qu'on ne m'utilise pas pour affaiblir le Président".

"Que celles et ceux qui considèrent que prendre la moindre initiative, proposer pour le pays, porter ses idées, rassembler sur des idées d'intérêt général, essayer précisément de coaguler les bonnes volontés, serait une forfaiture, ceux-là ont une conception disciplinaire de la vie politique qui n'est pas la mienne", a-t-il encore dit à Varsovie.

Jeudi, Emmanuel Macron a joué sur deux tableaux. Accompagnant François Hollande dans une visite d'entreprise à Chartres, il a affirmé entre deux selfies être "très heureux d'être là" et avoir "toujours" joué collectif. Mais dans la soirée, il a semblé plus que jamais enclin à jouer sa propre partition en appelant dès "maintenant" à une "recomposition de l'offre politique".

la rédaction avec Jérémy Trottin