Loi immigration: Gérald Darmanin juge que "refuser le débat", "c'est refuser ce que demandent les Français"

Le ministre de l'Intérieur a pris la parole devant l'Assemblée avant le début de l'examen de la loi immigration voulue par le gouvernement et menacée d'une motion de rejet.

Coup d'envoi musclé pour la proposition de loi immigration du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est montré offensif à l'Assemblée nationale ce lundi 11 décembre avant le début de l'étude du texte par les députés. Alors que les parlementaires laissent planer une motion de rejet, le ministre leur demande d'aller jusqu'aux débats.

"Refuser le débat, c'est refuser ce que demandent les Français", a avancé le ministre de l'Intérieur.

Ces propos visent à convaincre le RN et les LR de ne pas voter la motion de rejet déposée par le groupe écologiste. En cas de vote pour cette motion de rejet, le texte retournerait immédiatement au Sénat.

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"La France ne peut pas être le seul pays d'Europe à ne pas vouloir débattre d'un sujet essentiel de souveraineté", a également souligné l'émissaire du gouvernement, impliqué dans ce projet de loi.

Des "compromis" envisageables

Toujours dans l'optique de mener les parlementaires au débat, Gérald Darmanin a ouvert la porte à des "compromis". Il a souligné le fait que le texte présenté par l'exécutif n'est "pas figé".

"Des compromis doivent être faits. Nous y sommes prêts", a-t-il affirmé.

Le locataire de la place Beauvau a par exemple remis sur la table le sujet litigieux de l'Aide médicale d'État (AME) d'abord supprimée par le Sénat puis rétablie par les députés en commission des Lois. Ce dispositif fera l'objet d'un nouveau texte de réforme début 2024.

D'une manière générale, en conclusion de sa prise de parole, l'ancien maire de Tourcoing a demandé aux députés de faire de la France "le plus beau pays du monde en s'écoutant" et en légiférant.

Tom Kerkour