Loi immigration: Darmanin dit être certain de trouver "une voie de passage" sans recourir au 49.3

"Je suis sûr que nous trouverons avec le Sénat une position d'équilibre", a affirmé Gérald Darmanin, interrogé dimanche soir au JT de France 2.

À la veille de l'examen du projet de loi immigration par les sénateurs, Gérald Darmanin affiche son assurance. Selon le ministre de l'Intérieur, interrogé dimanche soir au JT de France 2, le gouvernement "trouvera une voie de passage pour faire adopter" ce texte.

"Je suis sûr que nous trouverons avec le Sénat une position d'équilibre", a affirmé Gérald Darmanin, qui se dit prêt avec le ministre du Travail Olivier Dussopt à un "compromis politique" pour que soit voté ce texte de "fermeté". "Le Sénat est une Chambre qui a toujours trouvé l'intérêt général", a estimé le ministre de l'Intérieur.

L'article 3 de ce projet de loi, qui prévoit un titre de séjour d'un an renouvelable pour les travailleurs dans des secteurs en pénurie de main d'oeuvre, sera au coeur des débats à la Chambre haute.

"J'ai tout mon temps pour débattre"

Les élus LR et les centristes, qui constituent les deux pans de la majorité sénatoriale, refusent pour l'heure de s'accorder sur cet article précis. Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau assure ainsi qu'il n'aura "aucun problème" à voter contre le projet de loi immigration si cette mesure est maintenue, "dans sa forme actuelle ou dans une forme dégradée".

Si un compromis n'est pas possible au Parlement, le gouvernement pourrrait-il recourir à l'article 49.3, comme cela a été le cas dernièrement pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale? "C'est à la Première ministre d'engager la responsabilité de son gouvernement si elle le souhaite mais moi je suis opposé à l'utilisation de cet article pour ce texte", a affirmé le ministre de l'Intérieur.

"J'ai tout mon temps pour débattre et trouver un compromis", a martelé Gérald Darmanin. "S'il le faut, nous prendrons nos responsabilités. Mais s'il faut discuter des semaines et des nuits au Parlement, je le ferai."

Vincent Gautier