Les 5 démissions qui ont plombé la "république exemplaire" de Hollande
> Jérôme Cahuzac, les yeux dans les yeux
C’est le premier accroc, et non des moindres, à l’idéal de probité voulue par François Hollande. Sept mois après le début de son mandat, son ministre du Budget est accusé par Mediapart de détenir un compte non-déclaré en Suisse. Jérôme Cahuzac est poussé à la démission après l’ouverture d’une enquête par la justice en mars 2013. Après avoir longtemps nié, le "cost killer" du gouvernement avoue début avril posséder des avoirs dissimulés au fisc à l’étranger. "L’affaire Cahuzac" contraint l’exécutif à adopter deux lois sur la transparence de la vie publique, mais François Hollande découvrira vite qu’il n’est pas au bout de ses peines avec certains de ses ministres. Jérôme Cahuzac, lui, prépare son procès en appel en 2017. Il a été condamné en décembre 2016 à trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité.
> Yamina Benguigui et ses omissions
Après les municipales de mars 2014, la ministre déléguée à la Francophonie perd son portefeuille. En cause: des soupçons d’omissions dans sa déclaration de patrimoine. Si Yamina Benguigui a finalement été relaxée sur ce point par la justice, elle a par contre été condamnée fin septembre 2016 à un an d’inéligibilité, deux mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende pour une déclaration d’intérêts incomplète. S’étant pourvue en cassation, l’ex-ministre continue de siéger en tant qu’élue au Conseil de Paris.
> Thomas Thévenoud et la phobie administrative
Il aura été un des plus éphémères ministres de la Ve République. Le 4 septembre 2014, neuf jours après son entrée en fonction, Thomas Thévenoud quitte son poste de secrétaire d’Etat au Commerce extérieur après avoir reconnu des "retards de déclaration et de paiement" au fisc. Celui qui s’était dit victime de "phobie administrative" doit être jugé pour fraude fiscale le 19 avril 2017 (quatre jours avant le premier tour de la présidentielle). Le 10 mars, Thomas Thévenoud a annoncé qu’il ne se représenterait pas aux législatives et qu’il arrêtait la politique.
> Kader Arif, une enquête toujours en cours
Visé par une enquête pour favoritisme, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants présente sa démission à François Hollande le 21 novembre 2014. Kader Arif est suspecté d’avoir joué un rôle dans l’attribution de marchés publics de la région Midi-Pyrénées, son fief, à deux sociétés dirigées par des membres de son entourage. L’enquête est toujours en cours et ce fidèle de François Hollande est toujours député socialiste.
> Bruno Le Roux, les CDD de ses filles