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Gouvernement

"Il reste un combat à mener": enceinte, Sarah El Haïry revient sur la PMA dont elle a bénéficié avec sa compagne

La secrétaire d'État chargée de la Biodiversité, Sarah El Haïry, à l'Élysée, le 25 septembre 2023

La secrétaire d'État chargée de la Biodiversité, Sarah El Haïry, à l'Élysée, le 25 septembre 2023 - Mehdi FEDOUACH / AFP

La secrétaire d'État chargée de la Biodiversité s'est exprimée à propos de son homosexualité et de la procréation médicalement assistée dont elle a bénéficié.

"Si c'est encore un problème de dire 'ma compagne' quand on est une femme, c'est qu'il reste un combat à mener". La secrétaire d'État chargée de la Biodiversité s'est exprimée dans La Tribune Dimanche, dont le premier numéro est sorti ce 8 octobre, à propos de son homosexualité et de la procréation médicalement assistée (PMA) dont elle a bénéficié.

Sarah El Haïry est la première Française membre d'un gouvernement à révéler son homosexualité, en avril 2023. Une prise de parole qui lui a notamment valu des messages haineux et des propos homophobes mais l'a confortée dans sa volonté de continuer à militer pour une société "apaisée, plus égalitaire".

"Il reste cependant des batailles à remporter dans notre société, pour l'acceptation de tous", a-t-elle assuré.

Enceinte, la vice-présidente du MoDem s'est aussi livrée sur la fécondation in vitro (FIV) à laquelle elle a eu recours grâce à la loi entrée en vigueur en 2021 qui permet aux femmes seules et lesbiennes de bénéficier de la procréation médicalement assistée.

Ignorer la hargne homophobe

Celle qui a un temps milité pour l'UMP a ainsi fait part de son parcours tout en regrettant la pénurie de gamètes dans certains territoires de l'Hexagone. Si ce n'est pas le cas en région parisienne, là où Sarah El Haïry et sa compagne ont eu recours à la PMA, certaines régions françaises font en effet face à un manque de don de sperme.

La secrétaire d'État est aussi revenue sur l'annonce de sa grossesse au Parlement et au gouvernement. Cette proche de Brigitte Macron -c'est d'ailleurs à la Première dame qu'elle a confié en premier qu'elle attendait un enfant- a notamment expliqué préférer "rire" de certaines remarques et ignorer la hargne homophobe dont elle pourrait faire l'objet.

Lola Dhers