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Gouvernement

Harcèlement: la ministre Agnès Buzyn victime de "comportements très déplacés"

Agnès Buzyn, ministre de la Santé et ancien médecin, révèle avoir été victime de "comportements déplacés" dans son milieu professionnel.

Agnès Buzyn, ministre de la Santé et ancien médecin, révèle avoir été victime de "comportements déplacés" dans son milieu professionnel. - Ludovic Marin - AFP

La ministre de la Santé, ancien médecin, raconte avoir connu des comportements "très déplacés" dans le cadre de son travail.

Après les révélations sur l'affaire Weinstein, la parole se libère y compris chez les politiques. En France, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, ancien médecin, affirme dans le Journal du dimanche avoir été elle-même victime de "comportements très déplacés" dans son milieu professionnel. 

"Des chefs de service qui me disaient: 'Viens t'asseoir sur mes genoux'. Des choses invraisemblables... qui faisaient rire tout le monde", précise-t-elle, ajoutant que "la libération de la parole" après le scandale Weinstein "fait prendre conscience qu'une lutte quotidienne se joue dans l'espace public et professionnel".

Relevant qu'une "femme qui réagit face à un propos sexiste n'est jamais prise au sérieux", la ministre a dit attendre "que les hommes se rebellent publiquement, à nos côtés".

Des accusations dans le monde politique

Selon un sondage Odoxa-Dentsu publié vendredi, 53% des femmes interrogées disent avoir été victimes d'agression sexuelle et/ou de harcèlement.

Dans la foulée de l'affaire Weinstein, du nom du producteur américain visé par une série d'accusations d'agressions sexuelles, aucun milieu social ou professionnel n'échappe depuis une semaine à la multiplication des dénonciations de harcèlement sexuel subi par des femmes.

Des accusations spécifiques ont émergé dans le monde politique: ont ainsi été visés, notamment, l'ex-ministre socialiste Pierre Joxe, l'ancien candidat à la présidentielle Jean Lassalle ou encore le député LREM de Moselle Christophe Arend. Les trois hommes ont rejeté ces accusations.

A. K. avec AFP