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Goulard à la Commission européenne: Montchalin juge "réchauffée" l'affaire des emplois fictifs présumés

Invitée de BFMTV et RMC ce vendredi, la secrétaire d'État chargée des Affaires européennes défend vigoureusement la candidature de Sylvie Goulard, proposée par Emmanuel Macron à Bruxelles. Alors même que cette dernière avait quitté le gouvernement il y a deux ans à la suite de l'affaire d'emplois fictifs présumés au MoDem.

Ce qui ne passe pas au niveau français peut-il fonctionner à l'échelon européen? C'est la question soulevée par les opposants à la nomination de Sylvie Goulard, proposée par Emmanuel Macron pour devenir commissaire européenne. Éphémère ministre des Armées lors du premier gouvernement d'Édouard Philippe de mai à juin 2017, cette dernière avait démissionné à cause de l'affaire d'emplois fictifs présumés des assistants des eurodéputés MoDem. "Du réchauffé", juge Amélie de Montchalin, invitée ce vendredi matin de Jean-Jacques Bourdin pour RMC et BFMTV.

"Sylvie Goulard, c'est quelqu'un que le président a proposé, car elle incarne par sa vie deux choses qui nous semblent essentielles pour l'Europe", défend la secrétaire d'État chargée des Affaires européennes. "D'abord, elle a été élue. c'est une députée européenne, elle a donc ce côté démocratique. Et puis c'est une femme qui est efficace, qui est persévérante, qui a porté des résultats concrets", vante-t-elle.

Sur les emplois fictifs présumés au MoDem, notre invitée estime que "ça fait un peu réchauffé". Avant de poursuivre: "Moi je ne sais pas ce que fait le juge, je sais juste qu'il ne l'a jamais interrogée, qu'il ne l'a pas pas mise en examen."

Sa démission en 2017? "Une décision personnelle"

Si les investigations sont toujours d'actualité, pourquoi une telle nomination serait acceptable à la Commission européenne alors que ne l'était plus pour le gouvernement en juin 2017? "C'est une décision personnelle qu'elle a prise à l'époque, personne ne lui a demandé", rectifie Amélie de Montchalin, avant d'affirmer, pour conclure, que Sylvie Goulard a été blanchie à Strasbourg:

"Ce qui est nouveau c'est que le Parlement européen, pendant ces deux ans, a lui même regardé ce qui s'était passé et a conclu qu'il n'y avait pas d'information amenant à penser qu'elle n'avait pas fait les choses selon les règles." 
Jérémy Maccaud