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L'Elysée propose Sylvie Goulard comme commissaire européenne 

Les tractations autour du choix du membre français de la Commission européenne se sont éternisées. Lundi, Emmanuel Macron soulignait durant sa conférence de presse post-G7 que la patronne de la Commission, Ursula von der Leyen, lui avait accordé un délai de 24 heures.

La France devrait donc représentée par Sylvie Goulard au sein de la Commission européenne pour la mandature 2019-2024. L'Elysée a en effet annoncé ce mercredi qu'Emmanuel Macron avait avancé son nom, à l'issue de tractations qui se sont éternisées au-delà de la date butoir du 26 août.

Ephémère ministre

Durant sa conférence de presse post-G7 de lundi, Emmanuel Macron avait souligné -le sourire aux lèvres- que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lui avait accordé un délai supplémentaire. Sylvie Goulard, âgée de 54 ans et membre du Modem, a "une expérience européenne reconnue" et "a la capacité de jouer un rôle majeur au sein de la Commission" présidée par l'Allemande Ursula Von der Leyen à partir du 1er novembre, a souligné la présidence. Relevant que Sylvie Goulard a été député européenne par le passé, l'Elysée a ajouté auprès de notre antenne: "Elle a trois qualités nécessaires : conviction, expérience, compétence sur les questions européennes."

Sylvie Goulard a été une très éphémère ministre des Armées dans le premier gouvernement d'Edouard Philippe à la fin du printemps 2017. Elle avait dû laisser sa place à Florence Parly en raison de la présence de son nom dans l'affaire des parlementaires européens du MoDem. Depuis le début de l'année 2018 toutefois, elle était second sous-gouverneur de la Banque de France.

Les précisions de l'Elysée 

L'Elysée a d'ailleurs livré à notre chaîne quelques précisions sur son départ du gouvernement. "C’est elle qui avait décidé de ne pas rester pour ne pas nuire au collectif", a noté la présidence de la République. Quant au volet judiciaire, le "Château" a répondu que Sylvie Goulard avait apporté "tous les éléments de justificatifs demandés" dans le cadre de l'enquête des institutions européennes et qu'elle n'avait "jamais été entendue ni convoquée" dans celui de l'enquête française. 

Jules Pecnard avec Camille Langlade