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Goodyear: Montebourg veut "ramener tout le monde à la table des négociations"

Entreprise Goodyear

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Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg souhaite "ramener tout le monde à la table des négociations" dans le dossier du fabricant de pneus Goodyear, qui a annoncé jeudi la fermeture de son site d'Amiens-Nord, menaçant 1.173 emplois.

Les plans sociaux s’accumulent et Arnaud Montebourg multiplie les appels à la négociation. Alors que Goodyear souhaite fermer le site d’Amiens-Nord, le ministre du Redressement productif a annoncé jeudi vouloir réunir syndicats, direction de Goodyear et le repreneur potentiel Titan, avec qui les négociations ont échoué en juin.

"Nous ne sommes pas sûrs d'y arriver", a précisé ensuite Arnaud Montebourg qui a indiqué avoir contacté lui-même le repreneur américain, sans avoir de réponse pour l'instant.

"Nous préférons le plan de départ volontaires et la reprise par Titan, et nous avons repris contact avec Titan (...) Il est possible d'éviter le pire", a-t-il dit à l'Assemblée nationale.

"Tu prends ton copain Hollande et tu fais ton boulot !"

Elu CGT, Mickael Wamen a aussitôt appelé à la mobilisation, annonçant une "journée de lutte" le 12 février à l'occasion du prochain CCE.

A l'adresse du ministre du Redressement productif le syndicaliste a aussi lancé : "Arnaud Montebourg tu as dit que tu voulais éviter le pire. Mon pote, donc, tu prends ton copain Hollande et tu fais ton boulot !

"Nous allons aller en justice et nous allons encore une fois invalider le processus", a-t-il encore affirmé.

Badyear

Entre 2008 et 2011, Goodyear, dont l'activité est cyclique, a ainsi accusé une perte moyenne de 87 millions de dollars par an, selon une porte-parole de la direction. Son endettement s'élève à 3,4 milliards de dollars et les actionnaires n'ont pas touché de dividendes depuis 2003, a-t-elle ajouté.

Devant quelques journalistes, Henry Dumortier, directeur général de Goodyear Dunlop Tires France, a appelé "chacun à prendre ses responsabilités" et souhaité "la relance du dialogue social". Une demande saisie par le ministre de l’industrie.