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Fronde des policiers: Gérald Darmanin dit "comprendre cette colère et cette tristesse"

Le ministre de l'Intérieur s'est rendu dans un commissariat du 19e arrondissement ce jeudi soir avant de recevoir les syndicats de policiers à Beauvau.

Sa première prise de parole depuis le début du mouvement de protestations des policiers. Gérald Darmanin, en déplacement dans un commissariat du 19e arrondissement de Paris, a dit "comprendre" la "colère" et la "tristesse" des forces de l'ordre plusieurs semaines après les émeutes survenues en France.

"Ils ont été présents, valeureux et courageux", a déclaré le ministre de l'Intérieur, évoquant la "fatigue" qu'éprouvent certains membres des forces de l'ordre.

"On leur crache dessus, on les insulte, on les vilipende", a encore énuméré Gérald Darmanin, disant "cette émotion, cette colère et cette tristesse" vécues par des policiers.

Story 3 : Face à Darmanin, que veulent les syndicats ? – 27/07
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"Je veux aussi dire que cette fatigue, cette tristesse, cette émotion, ne peut pas (faire) oublier le sens de la mission pour laquelle nous sommes au service de la population. Qui trinquent lorsque les policiers ne sont pas dans la rue? C'est la femme qui se fait violenter par son compagnon, c'est l'enfant en détresse, les habitants des quartiers populaires", a poursuivi le locataire de Beauvau.

Réunion à Beauvau ce jeudi soir avec les syndicats

Cette visite de ministre de l'Intérieur dans un commissariat de la capitale survient en pleine fronde policière suite au placement en détention provisoire de l'un d'entre eux, accusé de violences, à Marseille. Pour protester contre cette décision de justice, des membres de forces de l'ordre se mettent en service minimum ou en arrêt maladie. Selon Gérald Darmanin, ce sont "moins de 5% des policiers (qui) sont soit en arrêt maladie, soit ont refusé d'aller au travail".

"Les policiers ne réclament pas l'impunité. Ils réclament le respect", a ajouté le ministre, "les policiers ne réclament pas d'être au-dessus des lois, ils réclament de ne pas être en dessous des lois. Ce ne peut pas être les seules personnes en France pour qui la présomption d'innocence ne compte pas".

Gérald Darmanin doit recevoir ce jeudi soir les syndicats de police qui feront valoir leurs revendications.

"Police et justice sont dans la même barque [...] il n'y a pas à opposer les uns aux autres", a encore déclaré Gérald Darmanin avant d'avoir un dernier mot pour les policiers: "nous serons nombreux, et je serai le premier, à continuer à défendre leur honneur".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV