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Gouvernement

Européennes: Le Drian dément toute volonté de mener la liste LaREM 

Jean-Yves Le Drian en Côte d'Ivoire le 18 octobre 2018. - Sia Kambou - AFP

Jean-Yves Le Drian en Côte d'Ivoire le 18 octobre 2018. - Sia Kambou - AFP - -

Invité de France Inter ce lundi matin, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères s'est dit défavorable à la tenue d'un référendum "le jour des européennes".

Face aux jeunes têtes de liste choisies par le Rassemblement national, La France insoumise et Les Républicains pour les élections européennes, La République en marche cherche la perle rare. Le parti présidentiel, au coude-à-coude avec le RN dans les sondages, veut miser sur l'expérience afin de prendre le contre-pied de ses adversaires.

Un temps pressenti pour mener la bataille au nom de LaREM, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a fait comprendre ce lundi matin sur France Inter qu'il ne faudrait pas compter sur lui. 

"Non, ce ne sera pas moi", a-t-il déclaré, l'air amusé. "Je vais évidemment m'investir dans cette campagne, parce que c'est un sujet qui me tient beaucoup à cœur. (...) Je suis centré sur ma mission qui m'a été donnée par le président de la République, j'ai beaucoup à faire", estime l'ex-président de la région bretonne, connu pour son ancrage territorial ancien. 

L'hypothèse du référendum

Le locataire du quai d'Orsay a également dit quelques mots sur l'hypothèse d'un référendum pour clore la séquence du grand débat national. 

"Il y a une volonté de respiration démocratique qui a été affichée, et qui s'affiche régulièrement. Le temps de l'élection représentative est trop long. (...) Il faut qu'entre-temps il puisse y avoir des consultations sous différentes formes, le référendum en fait partie", a reconnu Jean-Yves Le Drian. 

Ce rendez-vous démocratique devrait-il avoir lieu le 26 mai, en parallèle des européennes, comme l'envisagerait Emmanuel Macron? "Je suis moins sûr de cela", a rétorqué l'ancien socialiste. "L'enjeu européen est suffisamment fort, (...) le référendum est un enjeu national, je ne pense pas qu'il faille mélanger les deux. C'est mon avis personnel."

Jules Pecnard