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Gouvernement

EPR Flamanville: EDF demande un report de la mise en service à 2020

L'EPR de Flamanville en construction, le 6 novembre 2014.

L'EPR de Flamanville en construction, le 6 novembre 2014. - Charly Triballeau - AFP

EDF craint de nouveaux retards dans la mise en service de l'EPR de Flamanville, dans la Manche. Un report qui pourrait impacter la promesse de fermer le réacteur de Fessenheim, dans le Haut-Rhin.

EDF a officiellement demandé au ministère de l'Energie d'étendre de 36 mois, soit jusqu'au 11 avril 2020, le délai de mise en service de l'EPR de Flamanville, dans la Manche, dans une lettre consultée mardi par l'AFP, où il s'engage aussi à étudier "l'unique hypothèse" de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin.

Dans une réponse écrite, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a répondu que "le dépôt effectif de cette demande" de fermeture de Fessenheim, contrepartie obligatoire à la mise en service de l'EPR, "ne dépass(ait) pas l'échéance de la fin du mois de juin 2016".

Une promesse de campagne

Non seulement la fermeture de Fessenheim est l'une des plus importantes promesses de campagne du candidat François Hollande, mais elle est aussi une obligation légale. Pour respecter le plafond de capacité de production nucléaire fixé dans la loi sur la transition énergétique, l'ouverture de la centrale de Flamanville implique la fermeture de Fessenheim. 

Une obligation réaffirmée par Ségolène Royal: "Il y a un plafonnement de la production d'énergie nucléaire. Ce qui veut dire que quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer. Donc, Flamanville va ouvrir d'ici à 2018. Et donc en effet, Fessenheim devra fermer". 

Une date que le patron d'EDF ne souhaite pas dépasser, cette demande n'étant qu'une "garantie". "Ce nouveau délai permet de disposer d'une marge en cas d'aléa ne relevant pas directement du pilotage opérationnel du projet, et d'éviter ainsi, le cas échéant, une nouvelle demande de modification du décret", explique le PDG d'EDF. 

Une fermeture repoussée 

Le président de la République avait renouvelé en mars sa promesse d'engager la fermeture de la centrale de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, "à l'horizon de la fin du quinquennat", c'est-à-dire en 2017. Mise en service en 1977 avec deux réacteurs de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises.

la rédaction avec AFP